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PICARESQUE

  Objectif Cinéma (c) D.R.

J'adore le picaresque car il engendre des films ou des héros en liberté. C'est une façon d'échapper à notre société. Dans la littérature espagnole du seizième siècle, le picaro est d'abord un vaurien qui essaie de se débrouiller par tous les moyens et qui ne peut travailler normalement... comme mes héros de Tous les jours dimanche. Quand on lit les romans de Steinbeck comme Tortilla Flat ou La Rue de la sardine, c'est du grand picaresque ! (...) Mes personnages ne savent plus où ils sont, puis ils sont plein d'espoir, puis ne voient plus rien arriver le lendemain...comme dans la vie ! On a tous des hauts et des bas. Alors évidemment, cela donne une intrigue un peu en accordéon qui peut en décevoir plus d'un. Les gens sont tellement habitués à voir des intrigues solides et organisées qu'ils acceptent mal quand on fait des recherches sur le plan du scénario.

FRANK CAPRA

J'aime beaucoup la manière dont Capra filme ou fait vivre les personnages, mais je n'apprécie pas quand il entre dans le système américain manichéen ; je trouve cela un peu facile de donner raison à l'homme moyen intègre contre les méchants ; mais j'aime son style et son ton nuancé. Je l'ai rencontré deux ou trois fois, et c'était un homme merveilleux. Quand on me compare à Capra, je ne suis pas tout à fait d'accord sur le plan de l'idéologie. Je ne juge personne ni n'acquitte personne, comme disait Tchékhov. Dans mes films, il est bien difficile de dire qui est bon et qui est méchant !

LOURD ET LEGER

Objectif Cinéma (c) D.R.

(...) Je pense qu'un film qui a une certaine valeur doit avoir un côté documentaire, doit nous apprendre quelque chose sur une société ou un milieu quelconque. Mes films ne me semblent pas si lègers que cela, ils sont souvent cruels... Les personnes qui affirment cela pensent que les films qui tombent dans une psychologie parfois très lourde, sont profonds. Lorsque les américains ont voulu faire un remake de Cousin, cousine (Cousins réalisé en 1989 par Joël Schumacher - NDLR), ils ont voulu expliquer les personnages, mais ils les ont tellement approfondis que cela est devenu lourd. A force d'expliquer les personnages, ils ont réalisé un film de vingt minutes de plus que le mien ! Mon film marchait sur une certaine insolence, une légèreté, une vivacité, alors que le leur s'est alourdi ! Je suis toujours sidéré par les films d'illustration (de classiques par exemple) qui tombent souvent dans la psychologie la plus lourde. Ces films-là reçoivent toujours les meilleures critiques, ils donnent l'illusion d'être plus profonds ! En plus on dit : " C'est Balzac qui y a pensé avant !  "



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1970
Les Derniers Hivers (CM)
1972 Une belle journée (CM)
1973 Voyage en Grande Tartarie
1975 Cousin cousine
1977 Le Pays bleu
1979 Il y a longtemps que je t'aime
1981 Croque la vie
1985 Escalier C
1986 Cour d'assises (TV)
1987 Travelling Avant
1990 Dames galantes
1992 L'Homme de ma vie
1994 Tous les jours dimanche
1999 Les gens qui s'aiment