Objectif Cinéma :
L'avenir de vos films passe aujourd'hui
par une carrière internationale. Est-ce que cela
ne vous gêne pas d'être ainsi paradoxalement
moins connu dans votre pays ?
Darejan Omirbaev : Je
me console en me disant que je ne suis pas une exception.
Aucun film kazakh n'est connu chez nous. Si un de mes films
vaut quelque chose, il tiendra l'épreuve du temps
et trouvera son public si ce n'est demain, peut-être
après demain.
Objectif Cinéma : Est-ce
que vos films achevés, ressemblent toujours aux films
que vous avez rêvés ?
Darejan Omirbaev : Voilà
une question intéressante ! Les films réalisés
remplacent l'idée que je men faisais avant. Je ne
peux même plus comparer, j'ai déjà oublié
ce que j'avais alors dans la tête.
Objectif Cinéma :
Mais l'idée du projet initial
est-elle toujours présente, le plaisir est-il toujours
aussi grand ?
Darejan Omirbaev : Ce
qui est important comme disait Eisenstein, c'est de garder
une physionomie d'uvre. Si cette physionomie reste,
c'est que j'ai atteint mon but. (Il dessine : voici limage
que vous aviez avant de réaliser le film et voici
à la réalisation du film, c'est un peu différent
mais vous retrouvez la physionomie). L'important, c'est
que le noyau primaire soit intact. Le problème c'est
que lorsque je regarde le film achevé, je ne vois
pas ce qui est bien. Ce qui me frappe toujours, ce sont
les manques, les défauts. C'est pour ça que
je suis mauvais juge de mes propres films. En fait, c'est
freudien comme idée, c'est que les désirs
réalisés ne persistent pas dans notre subconscient.
Le subconscient ne retient que les désirs inassouvis.
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1982 Zizn (CM) 1995
Kairat 1995
Kardiogramma - Battements de cur
1998 Killer - Tueur
à gages 2001
The Road
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