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Objectif Cinéma : Les trains dans vos films ne permettent pas seulement aux gens de se déplacer mais les aident aussi à rêver...

Darejan Omirbaev : Une seule raison à tout cela. Nous sommes dans une civilisation urbaine, de technologie. La vérité de notre rencontre, c'est qu'il y a des portables. Si on devait filmer notre rencontre, on devrait avoir des téléphones portables pour que ça sonne vrai.

Objectif Cinéma : Mais est-ce que le train pour vous n'est pas particulièrement propice à la rêverie ?

Darejan Omirbaev : L'homme qui est transporté par un moyen moderne n'est pas le même que celui qui est transporté par sa charrette. Un homme sur sa charrette qui passe devant un paysage n'en aura pas la même vision que celui qui le regarde d'un train C'est la vision du monde propre à l'homme d'aujourd'hui qui m'intéresse.

Objectif Cinéma : Bresson et Vigo sont quelques-uns des cinéastes qui vous ont donné l'envie de faire du cinéma. Quels films vous ont particulièrement marqué ?

Darejan Omirbaev : Un condamné à mort s'est échappé est le premier film de Bresson que j'ai vu. J'apprécie particulièrement les auteurs qui vont chercher, et qui trouvent quelque chose de principalement nouveau. Peut-être que c'est d à ma première formation de scientifique. Pour la science, la nouveauté est une valeur : découvrir quelque chose qui n'était pas connu à de l'importance pour moi.

  Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Un journaliste a dit un jour de Jacques Demy : " l'univers poétique d'un cinéaste se nourrit des émotions de l'enfance ". Cette phrase peut-elle aussi s'appliquer à vous ?

Darejan Omirbaev : En disant cela, il n'a rien découvert de nouveau. Des centaines de gens ont dit cela avant lui.

Objectif Cinéma : Je pensais simplement quelle pouvait s'appliquer à Kardiogramma.

Darejan Omirbaev : Les psychologues disent qu'une personnalité se forme à 90% avant l'âge de cinq ans.
Il y a cette idée que si tous nos enfants étaient élevés dans la nature vierge jusqu'à l'âge de cinq ans, peut-être alors pourrait-on éviter la pollution et la catastrophe écologique qui nous menace. Dostoïevski qui était un citadin, disait que les enfants doivent grandir à la campagne.