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JEROME DE MISSOLZ
Réalisateur
d'Un homme sous influence
Entretien réalisé à Paris
le 14 Novembre 2000
Par Cyril JOHANNEAU et Nadia MEFLAH
Remerciements chaleureux
à Emmanuel de DDD Conseil


Avant de mettre en scène ce premier long métrage de fiction, Jérôme de Missolz a réalisé une dizaine de documentaires entre 1991 et 1998, dont "Sur les rives de l'étang de Berre" (1998) et "Fascisme, le retour" (1996) qu'il a écrit avec Pierre Hodgson, le co-scénariste de "la mécanique des femmes".

Jérôme de Missolz est aussi l'auteur de cinq courts-métrages : "Entrées de secours" en 1983, "H93" en 1984, "Furie Rock " en 1988, "Beau Bleu" en 1990 et "I" en 1995.



  Objectif Cinéma (c) D.R.
Objectif Cinéma : Qu'est-ce qui vous à amener à réaliser ce film " La mécanique des femmes " d'après le livre éponyme de Louis Calaferte , ce qui nous paraît impressionnant alors que c'est votre premier flm de fiction et que vous venez du documentaire ?

Jérôme De Missolz : Il est vrai que cela peut paraître culotté, mais cet ouvrage a suscité une vraie curiosité. J'avais l'impression qu'un auteur vous livrait un matériau d'observation des femmes tout à fait singulier, et d'autre part, formellement, dans le parti pris d'écriture de Calaferte je ressentais un vrai désir de cinéma, de toutes ces images invoquées par les mots. Le livre est compose d'environ 350 à 400 fragments dans lesquelles des femmes se livrent ; soit sous forme de monologue et de dialogues, soit sous formes de lettre ou Calaferte lui-même livrant ses sensations éprouvées par exemple pour une femme aperçue dans la rue et pour laquelle il écrira " cette femme est une déchirure de beauté ". Dans le mode d'investigation tout à fait scientifique, voire entomologiste de Louis Calaferte lié à une démarche littéraire de réécriture extrêmement poétique, j'ai trouvé un matériau brut pour faire un film et aller cogner cette matière à des corps et des identités de femmes d'aujourd'hui, des comédiennes pour voir ce qui allait se produire. C'était un vrai pari expérimental, de composition et de structures de récit non linéaire me permettant de travailler la matière vive du cinéma : la mise en espace ; le travail avec les comédiens, la lumière, le jeu avec la musique.