J'ai organisé plusieurs
fois des festivals où je faisais venir des musiciens,
mais lorsque ces musiciens jouent chez eux, dans leur famille,
dans leur maison, dans leur milieu, c'est tout à
fait autre chose que lorsqu'ils jouent sur scène,
c'est deux dimensions différentes, c'est deux formats
différents : le cinéma permet d'aller à
l'intérieur des choses, et c'est pour cette dimension
audiovisuelle que le cinéma m'intéresse.
J'ai vraiment envie d'approfondir cela, parce que, grâce
au cinéma, on peut montrer des choses et faire entendre
des choses qui sont très difficiles à faire
entendre autrement, sur scène ou dans un festival.
Un chaman lapon sibérien filmé en Carélie
n'aura jamais rien à voir avec la même personne
au festival d'automne à Paris ou à l'Olympia…
Je ne suis pas un spécialiste de l'écriture
cinématographique, j'ai travaillé sur cinq
ou six films jusqu'à présent, il y en a d'autres
en préparation, mais je ne m'occupe pas de ça
systématiquement.
1)"Cuba
Feliz" a porté plusieurs autres titres
provisoires : Les Flamboyants, "Asi fué"
(qui signifie "Ça s'est réellement
passé comme ça !" en cubain),
ou encore "Aller-Retour", qui illustrait
l'idée de la boucle accomplie durant ce
voyage tout en soulignant les correspondances
qui existent entre les diverses influences de
la musique cubaine (les musiques espagnoles, africaines,
etc.)
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Pascal Letellier : Sociologue
de formation, Pascal Letellier s'est spécialisé
dans l'étude des musiques d'expression
noire à travers des séjours en Afrique,
aux Caraïbes et aux Amériques. Ces
recherches ont abouti en général
à l'écriture d'essais, de spectacles
ou de scénarios pour les films documentaires.
Il a aussi été directeur artistique
et programmateur de plusieurs festivals consacrés
aux cultures et musiques du monde ("Transmusicales"
de Rennes, "Les Allumées" de
Nantes, Cycles thématiques pour la Cité
de la Musique à Paris). Il a séjourné
plusieurs fois à Cuba dans le cadre de
ces activités et c'est pourquoi Karim Dridi
s'est adressé à lui pour l'aventure
de "Cuba Feliz". Ce film musical est
sa première collaboration avec le cinéaste
Karim Dridi.
No Story de Véronique Legendre (26'
sur les chicanos de Californie) Nzalabantu de Franck Cassenti (52' sur
la musique zouloue) Transe art à Marrakech de Véronique
Legendre (musiques des gnawas) L'esprit de Mopti de Moussa Ouane (52'
sur la ville malienne)
