Objectif Cinéma :
Après Eric Rohmer pour le
versant "conte", je pense à Nanni Moretti.
C'est un cinéaste engagé comme vous, à
gauche, producteur de tous ces films, il travaille en "famille"
et il joue aussi. N'avez-vous jamais songé à
jouer dans vos propres films ?
Robert Guédiguian :
Je vous arrête tout de suite, je ne suis pas bon !
(rire de tout le monde). Nanni Moretti est un véritable
acteur qui joue d'ailleurs dans d'autres films. Les cinéastes-acteurs
sont avant tout des acteurs. Je pense à Charlie Chaplin,
John Cassavetes, Orson Welles ou Clint Eastwood, ce sont
avant tout de très grands comédiens. Je ne
suis pas acteur d'abord comme eux le sont, et cela ne me
plaît pas de jouer. Or la condition première
pour être acteur c'est d'aimer faire son métier.
Objectif Cinéma :
Libertaire, anarchiste, communiste. Quelle est votre évolution
depuis votre militantisme premier ?
Robert Guédiguian :
Oh, vaste sujet sur lequel je pourrais
discuter pendant des heures et avec plaisir. J'ai toujours
été communiste libertaire, dans la tradition
des dockers travaillant sur les quais du quartier où
je suis né. Mon père était électro-mécanicien
dans la réparation navale. Ce sont les deux grandes
corporations à Marseille sur les quais.
Objectif Cinéma :
Votre film fait lien avec votre
père et son passé ?
Robert Guédiguian :
Oui, évidemment, mon père
vit toujours et il n'a jamais pris de taxi ! Il a vu le
film et cela lui a beaucoup plu. D'ailleurs, tous mes films
ont des scènes de quais ! En plus, j'ai travaillé
avec lui sur les décors. Chaque fois que je filme
sur les quais, je pense à mon père.
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2001 Marie-Jo
et ses deux amours
2000
La ville est tranquille
1999
A l'attaque !
1998
A la place du coeur
1997
Marius et Jeannette
1995
A la vie, à la mort !
1993
L' Argent fait le bonheur
1989
Dieu vomit les tièdes
1986
Ki lo sa ?
1984
Rouge midi
1980
Dernier été |
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