Objectif Cinéma :
Auriez-vous tordu un peu la réalité
?
Olivier Py : Mais
l'autobiographie c'est déjà une fiction. Et
puis il faut synthétiser les choses, une autobiographie
ne peut pas être exhaustive. C'est probablement un
film à la première personne, mais ce n'est
pas une autobiographie en fait.
Objectif Cinéma :
Et pourquoi ?
Olivier Py : Parce
que ma vie ne résume pas en une heure et vingt minutes.
Vous savez la différence entre la fiction et le biographique,
c'est un peu comme la différence entre l'abstraction
et le figuratif, c'est-à-dire que tout tableau est
à la fois figuratif et abstrait. Dans toute abstraction
il y a toujours quelque chose qui est représenté,
et puis dans toute figuration il y a quelque chose qui est
purement plastique. Alors fiction et biographie s'interpénètrent.
Et la thématique principale qui revient souvent,
c'est celle de la foi. Je repense à Heidegger qui
a tout changé pour moi. Mais c'est surtout la thématique
de la joie, comme l'entend Bernanos. Je ne suis pas certain
que le bonheur ne soit pas la seule sagesse. Il peut y avoir
une joie qui n'est pas liée à des causalités,
une joie sans cause. Je pense que c'est ça qu'il
faut chercher. C'est ce que je raconte souvent, au théâtre,
c'est ce que mes personnages découvrent, souvent.
Tous les auteurs qui d'une certaine manière ont aperçu
cela, m'ont importé. Les auteurs qui parlent du chaos
uniquement, des auteurs absurdes, je n'ai pas cru en eux.
Ils ne sont pas devenus mes amis.
Objectif Cinéma :
Et le fait de passer du théâtre
à la réalisation filmique ?
Olivier Py : On
ne passe pas du théâtre au cinéma. C'est
une technique totalement différente.
Objectif Cinéma :
La mise en scène ?
Olivier Py : La
mise en scène au cinéma, est-ce qu'on peut
vraiment utiliser ce mot-là ? C'est très très
peu de choses, c'est une petite mise en place, la direction
d'acteurs est infime par rapport au théâtre.
Objectif Cinéma :
Que reste-t-il alors ?
Olivier Py : Il
reste l'essentiel, le cinéma, la caméra, comment
on filme, où est-ce qu'on place la caméra,
quelle idée de cinéma on a pour filmer, pour
montrer par la caméra ce qui se passe à l'intérieur
des personnages, pour filmer l'invisible. Alors là
c'est intéressant. Sans oublier le montage, le son
: ça c'est le cinéma. Mais je n'arrive pas
à faire de lien entre mon travail au théâtre
et le cinéma.
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Réalisation
Les Yeux fermés .....................................................
Théâtre
Nous les héros de Jean-Luc Lagarce
Les Drôles mise en scène
par Olivier Py
Le Malade imaginaire mise en scène
de Jean-Luc Lagarce.
La Nuit au cirque mise en scène
de François Rancillac
Ondine mise en scène de François
Rancillac
Richard II mise en scène de Eric
Sadin
Polyeucte mise en scène de François
Rancillac
Les Parisiens mise en scène de
Pascal Rambert
Alice mise en scène de Nathalie
Schmidt
Des oranges et des ongles mise en scène
d'Olivier Py
Le nouveau Menoza mise en scène
François Rancillac
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Cinéma
La Divine Poursuite de Michel Deville
Chacun cherche son chat de Cédric
Klapisch
Au Petit Marguery de Laurent Bénégui
Funny bones de Peter Chelsom
Dis-moi oui dis-moi non de Noémi
Lvovsky
Nos vies heureuses de Jacques Maillot
75 centilitres de prière de Jacques
Maillot
Corps inflammables de Jacques Maillot
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TV
Marche, crève ou rêve de
Jean Schmitt
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Documentaire
Une nuit au Cabaret du Festival d'Avignon
de Jacques Renard
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