Objectif Cinéma :
C'est difficile de défendre
un rôle très court comme vous avez pu en faire
dans "chacun cherche son chat" par exemple ?
Camille Japy : Qu'il
soit court ou long, on se dit "tiens ce personnage
m'intéresse" parce que je peux exprimer des
choses à travers lui et que j'ai envie de le défendre.
Plus ça va, plus j'ai envie de m'amuser. Même
des personnages douloureux et difficiles, c'est un plaisir
de les jouer.
Objectif Cinéma :
Est-ce que vous arrivez à
vivre de votre métier d'actrice ?
Camille Japy : Cette
année oui. C'est une grande chance d'en vivre, ça
peut s'arrêter demain. Et ce n'est pas parce que j'en
vis aujourd'hui que je pourrais en vivre dans dix ans, vingt
ans ou quarante ans.
Objectif Cinéma : Vous
n'avez jamais eu envie de réaliser ?
Camille Japy : Non.
J'aime jouer, je me sens vraiment actrice avant tout, j'ai
envie d'interpréter le texte d'un autre et dire les
choses qui me tiennent à cur à travers
lui. Peut-être qu'un jour, j'aurais envie d'écrire.
Mais aujourd'hui, non.
Objectif Cinéma :
Vous avez gardé un bon souvenir
de "nos vies heureuses" ?
Camille Japy : Oui,
vraiment. C'était une autre manière de travailler.
Je revois beaucoup de comédiens, notamment Cécile
Richard. C'est un grand bonheur, ce film.
Objectif Cinéma :
En quoi les méthodes de travail
de Jacques Maillot étaient-elles différentes
?
Camille Japy : Martine
propose à travers une structure, Jacques fait ce
qui lui passe par la tête, la caméra suit tout
ce que vous faîtes. On ne répète pas
du tout, tout était caméra à l'épaule
: on arrivait dans un lieu, il nous demandait ce qu'on voulait
faire, on répétait sans jouer, on bougeait,
il observait et filmait ensuite. On était très
peu maquillés, on faisait trois ou quatre prises
et c'était tout. J'aime vraiment les deux façons
de travailler.
Avec Martine, on se laisse porter
d'une autre façon qu'avec un metteur en scène
comme Jacques, et les deux sont passionnants. Je n'ai pas
fait beaucoup de films mais j'en ai fait deux avec des gens
rares. Je vais faire autre chose maintenant ! (rires).
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2001 J'ai
tué Clémence Acéra de
Jean-Luc Gaget
2000
Electroménager de Sylvain Monod
2000
Les Fantômes de Louba de Martine
Dugowson
1999
Le Monde de Marty de Denis Bardiau
1999
Le Pont du trieur de Charles de Meaux,
Philippe Parreno
1998
Nos vies heureuses de Jacques Maillot
1997
Grève-party de Fabien Onteniente
1996
Les Yeux baissés de Martine Dugowson
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