Objectif Cinéma :
Quelle a été l'implication
des acteurs dans un sujet aussi lourd de sens ? Comment
avez-vous travaillé sur cette relation très
complexe de l'amour filial, fraternelle ?
Orso Miret : Les
comédiens ont été choisis pour leur
intérêt sur le sujet. Tous les trois étaient
partants après avoir lu le scénario. Professionnellement,
Brigitte Catillon et Olivier Gourmet n'avaient pas d'intérêt
particulier à faire ce film. On a beaucoup parlé,
ils ont construit leurs personnages de leur coté.
Olivier Gourmet avait été un peu violenté
par la première vision du film car son personnage
avait changé, beaucoup de scènes avaient été
coupées. J'ai sacrifié certaines scènes
qui avaient été utiles au tournage pour que
la relation entre les personnages de Fabien et de Guy se
crée, mais qui m'ont paru inutiles au montage.
Objectif Cinéma : Quelle
liberté avez-vous pu prendre sur ce scénario
très écrit ?
Orso Miret : Le
temps passé n'est pas du temps perdu, il y a un phénomène
de sédimentation. Si tu es vraiment investi dans
ton projet, que tu vois des films, que tu lis des livres,
ça te travaille, ça donne de l'épaisseur
au scénario. Des choses imprévues arrivent
alors et tu te dis que "le hasard est vraiment plus
intelligent que toi". Je pense à une séquence
de "une souris verte" avec un cerf : je n'ai pas
réussi à faire celle que j'avais prévue,
mais la prise finalement tournée s'est révélée
beaucoup plus intéressante.
Pour "De l'histoire ancienne", le travail en amont
a été très important et très
long, de l'écriture, au découpage, en passant
par les repérages. Les prises de vues ont ensuite
duré neuf semaines. J'étais épuisé
et je n'avais plus les ressources d'accueillir ce qui se
passait sur le tournage, je n'en ai pas eu conscience et
je me suis fermé. Ce n'est qu'au montage que j'ai
commencé à avoir confiance dans les images
tournées.
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2000 De l'histoire
ancienne
1996
Une souris verte (CM)
1995
Dans la forêt lointaine (CM)
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