Né le 26 Juin 1927 à
New York, Jerry Schatzberg travaille d'abord à la télévision
et dans la photographie. En 1970 il réalise Portrait
d'une enfant déchue, son premier long métrage,
puis Panique à Needle Park et, surtout, en 1972,
L'épouvantail, qui remporte la Palme d'or à
Cannes. Suivront entre autre Vol à la tire, La vie
privée d'un sénateur, Show Bus, Besoin d'amour,
No small affair et La rue. 12 ans après
son dernier film, L'ami retrouvé, il réaliseThe
day the ponies come back.
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Objectif Cinéma : Le
grand public ne connaît pas véritablement votre
uvre. Cela vous dérange-t-il ?
Jerry Schatzberg : Je
fais partie des plus connus parmi les inconnus. C'est la même
chose aux Etats-Unis, j'y suis habitué. Le problème
en ressortant des films comme Panique à Needle Park
ou L'Epouvantail est d'attirer les gens en salle, et
les distributeurs ne savent pas comment le faire. Ils sont
très bons pour économiser de l'argent mais sont
incapables d'intéresser le public. C'est ce qui s'est
passé avec Ponies. En France les gens qui sont
allés voir le film l'ont aimé.
Objectif Cinéma :
Voulez-vous dire que vous êtes
plus populaire en France qu'aux Etats-Unis ?
Jerry Schatzberg : Indiscutablement,
et cela a toujours été le cas. Les critiques
américains et européens se sont toujours entre-déchirés
à mon sujet. Mon premier film, Portrait d'une enfant
déchue, a été encensé ici
alors qu'aux Etats-Unis ils l'ont descendu en flammes. La
France est une seconde patrie pour moi et j'ai beaucoup d'amis
ici. Le public français aime mes films parce qu'ils
montrent un côté de l'Amérique que les
Américains refusent de voir.
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