Objectif Cinéma : Comment
s'est passé votre première rencontre avec
Dominique Marcas ?
Marion Held : Le
courant est tout de suite passé entre nous. Elle
est très affective. On s'est vraiment bien entendu,
sans pour autant faire le film de la réalité
et vice-versa.
René Féret :
Dominique a cette élégance
de la vieillesse. Elle porte bien la vieillesse, de façon
presque spectaculaire : elle est la vieillesse
Marion Held : C'est
quelqu'un en marche...
René Féret :
Son côté altier vient
sans doute du fait qu'elle n'a pas peur de la mort...
Objectif Cinéma : Comment
s'est-elle comportée vis-vis de votre direction d'acteurs
?
René Féret :
Tout s'est très bien passé.
Elle avait simplement peur des plans-séquences car
elle craignait de ne pas se souvenir du texte. Mais elle
n'avait aucun souci de jeu proprement dit. Elle avait une
petite tendance à théâtraliser par moments,
mais cela lui donne un petit côté cabot qu'ont
parfois les personnes âgées.
Objectif Cinéma :
Avez-vous procédé
à des répétitions avant le tournage
?
René Féret :
Avant de tourner, non. On fait juste
des lectures. On mesure alors les difficultés mais
on ne les résoud absolument pas, et c'est alors assez
angoissant.
Marion Held : On
a fait beaucoup de prises par contre. Le DV permet ça
d'ailleurs.
René Féret :
Mais il y avait aussi beaucoup de
répétitions avant le tournage, sur le plateau.
Pour un plan séquence de 6 ou 7 minutes, il y avait
bien 4 ou 5 heures de répétition avant de
commencer à tourner.