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  Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Vous avez déjà raconté votrerencontre avec la nouvelle de Tonino Benaquista et l'écriture du scénario. J'aimerais savoir ce qui vous a intéressé cinématographiquement parlant dans cette histoire ?

Mathieu Demy : Il y avait un coté défi. Je trouvais intéressant d'arriver à ce qu'on ne s'ennuie pas quand on raconte l'histoire d'un type qui est tout seul chez lui et qui ne parle pas. Il y a un personnage, un décor et pas d'interlocuteur et pourtant il se passe un certain nombre de choses assez fortes : la musique, l'inspiration, la création, le suicide, le voisinage, la guerre, les bruits etc. Je voulais faire de ce huis clos quelque chose de visuellement et sonoriquement intéressant. Donc revenir aux questions originelles du cinéma : comment raconter une histoire avec des images et des sons et comment faire passer ces informations avec ce langage, sans avoir recours à la voix-off et à des choses trop explicatives. Il s'avérait intéressant d'exploser le huis clos, (c'est tourné en studio) avec deux appartements l'un sur l'autre, et de suivre le point de vue du son d'un lieu à l'autre ; articuler toute la mise en scène sur ces sons insupportables qui traversent les murs.


Objectif Cinéma : Votre film ne ressemble pas à un "film d'acteur", souvent centré sur les personnages et les situations. Ici, il y a une dimension formelle, voire formaliste, qui porte sur la matière même du langage cinématographique.

Mathieu Demy : Oui, c'est cet aspect formel qui m'intéresse pour l'instant. J'adore les beaux objets de cinéma, le film concept presque, où l'on sent que le fond, la forme, la lumière, tout concorde, tout va dans le même sens pour raconter une histoire, comme si cette histoire devait être injectée dans absolument tous les paramètres artistiques que peut comprendre un film. C'est ce type de film qui me fait jubiler. C'est intéressant de se frotter à cela car c'est la question du cinéma en tant que langage.


Objectif Cinéma : Le film de Renaud Cohen, lui, a plus un coté film d'acteur, fuyant toute tentation formaliste.

Mathieu Demy : Chaque histoire a son mode de fonctionnement propre. Je ne pense pas qu'un film comme celui de Renaud, s'il avait été très formaliste ou découpé, aurait fonctionné. Ce qui est bien, c'est que c'est assez "live", généreux dans la manière d'approcher les gens et de les filmer.


Objectif Cinéma : D'autres projets en tant que réalisateur ? Vous définissez- vous plus comme acteur ou comme réalisateur ?

Mathieu Demy : Les deux. Actuellement, j'écris un court métrage et un long métrage. Très tranquillement. "Le plafond", j'ai mis très longtemps à le faire. D'abord, j'y ai pensé pendant des années. Ensuite la fabrication a pris plus d'un an. Donc je prends mon temps.



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Réalisateur

2000 Le Plafond

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Acteur

2001 Le Nouveau Jean-Claude de Didier Tronchet
2001 Après la pluie, le beau temps de Bernard Dubois
2001 Les Acteurs anonymes de Benoît Cohen
2001 Dieu est grand, je suis toute petite de Pascale Bailly
2000 La Chambre obscure de Marie-Christine Questerbert
2000 Combat d'amour en songe de Raoul Ruiz
2000 Les marchands de sable de Pierre Salvadori
2000 Quand on sera grand de Renaud Cohen
1999 Banqueroute de Antoine Desrosieres
1998 Mes amis de Michel Hazanavicius
1998 Mon copain Rachid de Philippe Barassat
1998 Le New-Yorker de Benoît Graffin
1997 Jeanne et le garcon formidable de Ducastel et Bonnaffé
1995 Allées et venues de Marie Donnio
1995 Hillbilly Chainsaw Massacre de Laurent Tuel
1994 Les Cent et une nuits de Agnès Varda
1993 A la belle étoile de Antoine Desrosieres
1987 Kung Fu Master de Agnes Varda
1981 Documenteurs d'Agnès Varda
1976 L'une chante, l'autre pas de Agnès Varda