Objectif Cinéma : On
peut à ce propos songer à la scène
du repas qui ouvre le film, très longue et dilatée.
Comment a-t-elle été faite ?
Raphaël Nadjari : On
a fait autant de plans qu'on a pu faire. On a tourné
le temps du repas. Il y avait 27 points narratifs à
montrer : on arrive, vous êtes en retard, pourquoi
? Parce que vous travaillez, pourquoi vous travaillez tant
? Quelle est la situation économique en ce moment
? Pourquoi on ne déménage pas ? Parce que
Orchard street c'est le lieu du petit commerce, puis il
y a l'installation du conflit entre le petit frère
et le grand frère etc.
Objectif Cinéma :
On peut aussi évoquer des
films plus récents. As-tu vu The Yards de James Gray,
un polar au classicisme revendiqué centré
sur New-York ?
Raphaël Nadjari : Non
mais j'ai très envie le voir. Je pense que c'est
un grand cinéaste. C'est le maître de la forme
classique.
Objectif Cinéma :
Je pense également aux films
d'Amos Kollek, comme Sue perdue dans Manhattan, qui montrent
un visage dur et froid de New-York ?
Raphaël Nadjari : Oui,
ce sont des influences. Mais je n'ai pas vu les films d'Amos
Kollek.
Objectif Cinéma : Un
mot sur la musique pour terminer, qui tient une place extrêmement
importante. Est-ce que l'utilisation de la musique ici s'est
faite dans le même esprit que pour ton précédent
film, accompagné d'une musique remarquable du musicien
de jazz John Surman ?
Raphaël Nadjari : Elle
a été réalisée en huit mois.
Parce qu'il n'y avait pas de version définitive du
montage. On s'est beaucoup trompé, jusqu'à
ce qu'on arrive à réunir l'ensemble par le
violon. De toute une recherche sonore un peu maladroite,
les musiciens, Jean Pierre sluys et Vincent Segal, ont tiré
une grande cohérence. C'est une musique non illustrative.
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2001 I am
Josh Polonski's brother
1999
The Shade
1997
Snow Bird (CM) |
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