Richard Edson, à l'affiche dans I'm Josh Polonski's brother ou il tient le premier rôle (le frère de Josh Polonski précisément), promène sa silhouette dégingandée et son visage inquiétant entre grosses productions hollywoodiennes, où il campe volontiers les méchants (au premier chef Strange Days, de Kathryn Bigelow, madame film d'action du cinéma américain mais aussi Platoon, Good Morning Vietnam ou le récent Time code) et les productions les plus indépendantes, comme ici le film du jeune français Raphaël Nadjari. Rappelons qu'après avoir été batteur au début des années 80 du cultissime groupe new-yorkais Sonic Youth (s'il vous plaît !), il a eu son premier rôle au cinéma en 1984, certains s'en souviennent peut-être, dans Stranger than paradise de Jim Jarmush, autre figure culte new-yorkaise. Bref, ce new-yorkais pur et dur est un acteur discret mais actif et attachant de la scène culturelle et artistique new-yorkaise et aussi une véritable "gueule" dans le cinéma américain contemporain. C'est par ailleurs quelqu'un de charmant et sympathique; il faut dire qu'un homme pouvant passer de Strange days à son extrême inverse qu'est I'm Josh Polonski Brother ne peut être totalement mauvais.

Objectif Cinéma : Qu'est-ce qui vous a donné envie de tourner un second film avec Raphaël Nadjari ?

Richard Edson : Nous nous connaissons, nous avions déjà travaillé ensemble. Nous pouvions donc nous appuyer là-dessus. Il avait également écrit le rôle pour moi, donc il a été très facile de dire oui. C'est très flatteur quand quelqu'un écrit quelque chose pour vous.

Objectif Cinéma : Les conditions techniques, très particulières sur ce film (super 8, climat d'urgence)ont-elles influé sur votre interprétation ?

Richard Edson : Non, je suis toujours stupéfait car les gens semblent penser que travailler avec du 8 mm est totalement différent. Pour moi, c'est très similaire au 35 mm. Les scènes, les personnages, les dialogues, tous les éléments sont les mêmes .C'est la même chose.