Objectif Cinéma : Ailes
de verres et Avant la tempête sont vos premiers
films, pouvez-vous nous résumer vos parcours respectifs
et l'élaboration de ces films ?
Reza Parsa : La
dernière année avant le bac, j'ai commencé
à m'intéresser au cinéma. J'ai fait
plusieurs stages d'un an en théâtre puis en
production dans des écoles diverses et variées.
Puis j'ai fait l'école de cinéma danoise d'où
est sorti Thomas Vinterberg (Festen) et dont le cycle
est de 4 ans. Par la suite, j'ai fait 7à 8 court
métrages. J'ai commencé à écrire
le scénario d'Avant la tempête en 95
et on a débuté le tournage en 1999 .
Reza Bagher : Pour
ma part, j'ai fait des études d'électronique.
A la fin de mes études, j'ai pris conscience que
c'était mes parents qui voulaient que je fasse ça.
J'ai alors pris des cours de théâtre et d'écriture
à l'université. Et j'ai déjà
réalisé 13 courts métrages, Ailes
de Verres est mon quatorzième film !
Objectif Cinéma :
Qu'avez vous retenu de l'enseignement
de l'université et de l'école de cinéma
?
Reza Parsa : J'avais
un professeur invité pendant 5 jours. Ce fut pour moi
une rencontre déterminante. J'ai beaucoup appris avec
Marchevski. La philosophie de l'école est d'apprendre
à raconter une histoire, avec un début, un milieu,
et une fin de telle sorte que les spectateurs se demandent
toujours ce qui va se passer après. C'est une base
qui permet ensuite aux élèves de devenir de
vrais artistes.
Objectif Cinéma : Vos
films ont pour point commun de traiter de l'immigration, d'un
point de vue social, évoquant aussi bien le terrorisme
que la difficulté à préserver la tradition
de son pays d'origine.
Reza Bagher : C'est
un processus naturel. La société suédoise
est très homogène, beaucoup plus que la société
yougoslave, ou même française, et on est en
quelque sorte obligé de s'adapter.