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Reza Parsa (c) David Lombourg REZA BAGHER
ET REZA PARSA

Réalisateurs iraniens
résident en Suède
Entretien réalisé à Paris
Par Philippe BEER-GABEL
Photos de David LOMBOURG


Jeunes cinéastes présents lors de la semaine consacrée au cinéma suédois à L'arlequin, Reza Bagher et Reza Parsa, respectivement responsables de deux films très kieslowskiens : Ailes de verres et Avant la tempête, sont en quête d'un distributeur en France. Immigrés d'origine iranienne, les deux metteurs en scène, espoirs d'un cinéma suédois connaissant un certain essor, nous retrace le parcours de ces films fort audacieux.


Objectif Cinéma : Ailes de verres et Avant la tempête sont vos premiers films, pouvez-vous nous résumer vos parcours respectifs et l'élaboration de ces films ?

Reza Parsa : La dernière année avant le bac, j'ai commencé à m'intéresser au cinéma. J'ai fait plusieurs stages d'un an en théâtre puis en production dans des écoles diverses et variées. Puis j'ai fait l'école de cinéma danoise d'où est sorti Thomas Vinterberg (Festen) et dont le cycle est de 4 ans. Par la suite, j'ai fait 7à 8 court métrages. J'ai commencé à écrire le scénario d'Avant la tempête en 95 et on a débuté le tournage en 1999 .

Reza Bagher : Pour ma part, j'ai fait des études d'électronique. A la fin de mes études, j'ai pris conscience que c'était mes parents qui voulaient que je fasse ça. J'ai alors pris des cours de théâtre et d'écriture à l'université. Et j'ai déjà réalisé 13 courts métrages, Ailes de Verres est mon quatorzième film !


  Reza Parsa (c) David Lombourg

Objectif Cinéma : Qu'avez vous retenu de l'enseignement de l'université et de l'école de cinéma ?

Reza Parsa : J'avais un professeur invité pendant 5 jours. Ce fut pour moi une rencontre déterminante. J'ai beaucoup appris avec Marchevski. La philosophie de l'école est d'apprendre à raconter une histoire, avec un début, un milieu, et une fin de telle sorte que les spectateurs se demandent toujours ce qui va se passer après. C'est une base qui permet ensuite aux élèves de devenir de vrais artistes.


Objectif Cinéma : Vos films ont pour point commun de traiter de l'immigration, d'un point de vue social, évoquant aussi bien le terrorisme que la difficulté à préserver la tradition de son pays d'origine.

Reza Bagher : C'est un processus naturel. La société suédoise est très homogène, beaucoup plus que la société yougoslave, ou même française, et on est en quelque sorte obligé de s'adapter.