Objectif Cinéma :
Dans Avant la tempête,
comment avez-vous travaillé sur la musique, qui véhicule
parfaitement toute l'émotion du film ?
Reza Parsa : Il
y avait 2 principes : mettre de la musique là où
c'était vraiment nécessaire. Ensuite, que
si un spectateur parlait du film et pose la question à
un ami sur ce qu'il a pensé de la musique, que ce
denier s'exclame : Quelle musique ? En somme, je souhaitais
que la musique s'inscrive vraiment dans les images. Sauf
pour la fin, où la musique relie tout en quelque
sorte, et là c'est La Double Vie de Véronique
qui m'a beaucoup inspiré.
Objectif Cinéma :
Quelles sont vos espérances
avec la sortie de ces films ?
Reza Bagher et Reza Parsa :
Nous n'avons pas trouvé de
distributeurs pour la France !
Objectif Cinéma :
Quelles sont vos intentions quant
à l'exportation ?
Reza Bagher : En
Suède, la grande maison de production s'appelle Memphis
Films. Moi je ne suis qu'une personne qui court partout,
qui n'a pas d'argent, et qui ne peut pas payer : ce sont
d'assez bonnes raisons pour ne pas trouver de distributeur.
Objectif Cinéma : De
ce fait quel rapport entretenez vous avec vos comparses
Lukas Moodysson et consors ?
Reza Bagher : Cela
fait une grosse différence, je ne les connais pas
: tout ce que je sais, c'est que j'aimerai bien être
chez Memphis Films pour faire un film avec des moyens, et
faire venir des gens de New York et Paris pour organiser
une projection.
Objectif Cinéma : Comment
vous positionnez-vous en tant que cinéaste indépendant
par rapport à ce Lobbing de Memphis Film ?
Reza Parsa : Le
problème demeure l'argent. On a travaillé
avec Collin Hotley et on a eu de très beaux films
à succès. Chez Memphis, ils ont des visions
et ne veulent faire que de vrais films d'auteur. J'ai fait
un court métrage pour Memphis, on a commencé
le travail d'Avant la tempête ensemble et on
m'a demandé si je brûlais à 110% sur
ce projet. On s'est séparés sans rancune aucune.
Mon film est distribué par Nubisc film, une boite
danoise. Ils font des packages de films, donc mon film peut
être vendu à l'étranger. Mais comme
au box office en Suède, le film n'a pas été
très sollicité, le problème de distribution
continue
Objectif Cinéma : Quels
sont vos projets futurs ?
Reza Bagher : Mon
prochain film parle de deux personnes en train de faire
faillite.
Objectif Cinéma : Il
existe donc des difficultés à faire des films
en Suède sans être appuyé par Memphis
Films. N'avez vous pas l'intention d'aller faire du cinéma
dans des pays limitrophes ?
Reza Bagher :
Je préfère faire des films dans la langue
suédoise. Et puis il serait difficile de quitter
le pays où je réside.
Reza Parsa : Je
cherche un livre à adapter. Sinon je souhaiterais
intégrer un groupe d'auteurs. Ceci dit, je suis très
satisfait des gens avec qui je travaille.