Jean Marc Abbou, régisseur général
à collaboré a des films tel que The Double, Delphine
1- Yvan 0, French Kiss, Les Caprices d'un fleuve, Enfants de
salaud, la Nuit sacrée...
Objectif Cinéma :On
conseille souvent à ceux qui veulent faire du cinéma
de commencer à la régie, qu'en pensez-vous ?
Jean Marc Abbou : C'est
en effet un bon point de départ, car la régie
permet de découvrir tous les départements d'une
équipe de tournage. Nos stagiaires ne travaillent pas
uniquement à la régie, ils aident là
où on a besoin d'eux, tour à tour renfort pour
la mise en scène, chauffeur de production, coursier
quand ils déposent les bandes sons et les pellicules
au laboratoire... Responsables des petites courses de tout
un chacun, ils ont ainsi l'occasion d'observer tout ce qui
se passe sur et en dehors du plateau.
La régie est donc un bon début,
rarement une fin en soi. Ceux qui parviennent à se
faire reconnaître en tant que régisseurs généraux
finissent la plupart du temps directeurs de production.
Objectif Cinéma :Quelles sont pour votre profession
les conséquences de l'avènement du multimédia
?
Jean Marc Abbou :Si
le téléphone portable, le fax et l'ordinateur
nous simplifient énormément la vie, parce
qu'ils nous font gagner un temps considérable, on
ne peut pas dire que le métier de régisseur
soit devenu plus relax : les producteurs en ont profité
pour rogner encore sur notre temps de préparation,
et il est si facile de nous joindre qu'il y a parfois des
abus ! Mais quoi qu'on en pense, il est inimaginable qu'un
régisseur ne maîtrise pas ces nouvelles techniques.