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Objectif Cinéma : Quand tout va bien, c'est normal. Quand tout va mal, c'est de votre faute. N'avez-vous pas l'impression d'exercer une profession ingrate ?

Jean Marc Abbou : Dieu merci, tout n'est pas toujours catastrophique dans la vie du régisseur. D'autre part, c'est notre métier que de faire en sorte que tout fonctionne bien au moment du tournage. Et si tout a été bien pensé et organisé, il n'y a aucune raison de craindre le pire !

La seule chose qui pourrait passer pour de l'ingratitude, c'est qu'il n'y a aucune reconnaissance artistique pour le régisseur, dont la tâche se situe purement sur le plan administratif. Seuls les professionnels sont donc à même de juger ses qualités.

bjectif Cinéma : Qui sont vos principaux interlocuteurs durant la préparation et le tournage d'un film ?

Jean Marc Abbou : Le directeur de production et le premier assistant. Tout ce qui concerne le budget (la régie n'est pas la même sur chaque film), les notes et les problèmes de logistique sont réglés avec le directeur de production. Mais sur le plateau, il faut surtout consulter le premier assistant pour savoir où installer la cantine (pour ne pas avoir à la déménager dans la journée), où mettre les camions pour qu'ils ne soient pas dans l'axe de la caméra...

Objectif Cinéma : Comment s'organise l'équipe régie ?

Jean Marc Abbou : Le régisseur général intervient soit au moment des repérages, soit en phase de préparation si l'assistant mise en scène s'en est occupé lui-même. Il finit quelques semaines après le tournage, une fois le matériel de location "rendu". Il se fait seconder par un régisseur adjoint et un ou deux stagiaires (en fonction de l'importance de la logistique d'un film).




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