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JEAN-LOUP PASSEK
Directeur du Festival
de La Rochelle
Entretien réalisé
en février 1997 à La Rochelle
Par Bernard PAYEN


On ne saluera jamais assez le travail effectué par Jean-Loup Passek au Centre Pompidou, comme au festival de La Rochelle, dont il est le directeur.

Propos, pour objectif cinéma, d'un homme remarquable.



" La politique cinéma que j'ai entreprise depuis bientôt vingt ans au Centre Georges Pompidou me semble parfaitement cohérente, même si elle est bien sûr critiquable. Elle a surtout le mérite d'avoir duré longtemps. Il n'est pas question pour moi de me plaindre parce que le public y est souvent présent; j'espère que certaines personnes sont tout de même assez conscientes que notre petite équipe a fait un bon travail. Aucune cinémathèque au monde (et nous ne sommes mêmes pas une cinémathèque) n'a véritablement fait ce travail de rétrospectives de plusieurs mois, cette sorte d'exhaustivité. L'idée directrice de ma politique était en effet à l'origine de créer au Centre Pompidou un lieu de résistance contre la loi du marché. "

(...) " Le cinéma, c'est avant tout une formidable photographie d'une société à un moment donné. C'est ma théorie depuis toujours. Le cinéma m'a toujours beaucoup plus apporté que l'université, il peut par contre ouvrir des horizons à ceux qui le regardent d'une manière un peu particulière. Il y a aussi bien le plaisir (c'est très important) que la connaissance des autres, la culture des autres. "

  Objectif Cinéma (c) D.R.

(...) " L'important, c'est de rêver, et moi je veux rêver ma vie, et ma vie cinématographique. C'est le cas avec ce que j'ai réussi à faire à Pompidou ou à la Rochelle.

(...) " Je suis pour la curiosité tout azimut, je trouve qu'un homme qui n'a pas de curiosité est une branche morte, et la curiosité à partir du film, ça peut être d'aller au-delà du film, ne pas s'arrêter au film, mais d'aller vers la compréhension d'un pays, d'une histoire, d'une société, de la géographie, de la psychologie...même des rêves, des mœurs, un tas de choses ! On débouche sur des tas de choses passionnantes quand on conçoit le cinéma non pas comme un art renfermé sur lui-même. "