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STEPHEN SARRAZIN
Enseignant, spécialiste du cinéma
japonais et d'art électronique
Entretien réalisé à Paris en 2001
Par Philippe BEER-GABEL


Stephen Sarrazin est enseignant, et rédacteur ( notamment pour Objectif Cinéma). Spécialiste du cinéma contemporain japonais et d'art électronique, il a collaboré a la sortie en France du film Ring.


  Objectif Cinéma (c) D.R.
Objectif Cinéma : En quoi a consisté votre travail lors de la sortie de "Ring" ?

Stephen Sarrazin : Pour les producteurs du film, "Ring" représentait une nouvelle expérience sur le marché international. J'ai contribué à cet effort pratique qui consiste a respecter le calendrier pour l'envoi des documents nécessaires à la sortie et à la promotion du film. De façon plus importante, j'ai initié la venue du réalisateur Hideo Nakata a Paris.


Objectif Cinéma : A quelles difficultés avez vous été confronté pour la mise sur le marché des films japonais dont vous vous êtes occupez ?

Stephen Sarrazin : D'abord à la fabrication erronée d'une image du Japon contemporain par la presse, qui s'investit d'une connaissance de la culture actuelle du Japon après avoir 2 ou 3 films japonais. Pour "Ring", bien que l'accueil fut positif, on a pu lire des choses consternantes (notamment le papier des "Inrockuptibles"). Ensuite, aux attentes des sociétés de production au Japon qui croient parfois pouvoir vendre leurs films pour des sommes qui sont largement au-dessus de la moyenne de ce que les distributeurs sont prêts a investir pour des films étrangers.


Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Comment expliquer cette explosion du cinéma asiatique en Europe ?

Stephen Sarrazin : Suite à la baisse de production du cinéma européen, le cinéma asiatique s'est peu a peu imposé comme une véritable alternative au cinéma américain. La diversité de cette production, le cinéma d'art et d'essai venu de Chine et de Taiwan, les films d'action de Hong Kong, le cinéma d'animation du Japon ont permis à ces pays de rencontrer des publics ciblés. La France continue d'être le noyau de la diffusion en Europe; les liens entre le cinéma asiatique et la France remontent aux années 50, lorsque le musée Guimet présentait les premiers films des maîtres Japonais. Le relais s'est fait par la suite avec "Les Cahiers", "Positif", etc. puis le déferlement de films contemporains dans les festivals, les efforts d'une revue comme HK, etc.