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Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : En temps normal c'est la boite de production qui s'occupe de trouver les techniciens. Sur Le Rat en l'occurrence c'est Nicolas et Christophe qui ont trouvé leur équipe.

Tom Dercourt : C'est tous des potes à moi. J'étais assistant réalisateur donc je connais toute la chaîne, je connais aussi bien les régisseurs que les chef opérateurs Je les ai rencontré en commençant en tant que régisseur, avant de passer à l'assistanat-réalisation, puis premier assistant. Arrivé là, tu connais tout le monde, toute la chaîne, les acteurs, tu fais les castings, les repérages, tu fais le lien entre la technique, la production et l'artistique. Après quand j'ai fait Le déménagement, j'ai rappelé les gens avec qui je m'étais bien entendu après de longues semaines de travail en leur disant "voilà t'es prêt à partir sur un tournage " hardcore ? même ton sandwich n'est pas payé ! "

On avait au départ une très petite somme d'argent qu'on a sucé jusqu'au bout : en prenant un risque majeur - qu'il ne faut absolument jamais faire - c'est à dire ne pas avoir l'argent nécessaire pour terminer son film. Nous, à chaque fois, on avait de l'argent pour aller jusqu'au montage image, jusqu'à la sortie du banc de montage. La chimie ça coûte très cher, et on ne pouvait pas se le permettre. Il fallait qu'arrivé à cette étape, on vende pour ramener un peu d'argent, pour finir le film, pour qu'il existe réellement. J'ai réussi à renflouer peu à peu, et faire en sorte que je puisse presque produire un film en fonds propres. Finalement quand le film est fabriqué, et que tu le vends c'est presque tout bénéfice.


  Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Finalement ça reste une histoire de famille et d'amis.

Tom Dercourt : On m'envoie des scénarios, mais je ne les lis pas. J'ai fait ce triste constat et je le dis au gens. Moi je travaille avec des gens que j'ai rencontré comme ça ou que je connais depuis longtemps.


Objectif Cinéma : Que penses tu du cinéma français actuel ?

Tom Dercourt : J'aime plutôt bien. Mais il n'y a pas beaucoup de choses que j'aurais aimé produire.