Objectif Cinéma : Tu
as collaboré à plusieurs pièces de théâtres,
au point de jouer un musicien dans Le funambule de Genet.
Ces expériences ont-elles influencé l'aspect
de tes concerts ?
Yann Tiersen : J'aime
bien quand les choses cohabitent en parallèle. Pour
la série de concerts destinés à la promotion
du Phare, j'étais seul, c'était une formule
assez réduite où je passais d'un instrument
à l'autre et où je voulais mettre en évidence
une certaine intimité, comme quand on passe d'une pièce
à une autre dans une scène de cinéma.
Cependant il n'y avait pas du tout d'aspect théâtral
pas de déplacements particuliers. En fond de scène,
il y a avait des installations avec des étagères
et des ampoules, quelque chose qui se mettait en branle, indépendamment
de la musique, et qui donnait des repères dans le temps.
Objectif Cinéma : Tu
as notamment fait la musique de la projection du Kid de Chaplin,
d'où t'es venue cette envie ?
Yann Tiersen : C'était
une commande, on m'avait demandé de faire un ciné-concert.
Cela me plaisait car traditionnellement, c'est toujours
un piano qui accompagne les images, et là pour le
coup, j'avais envie d'être tout seul, de faire quelque
chose de très léger, avec des pianos jouets,
des accordéons.