Annuaire boutique
Librairie Lis-Voir
PriceMinister
Amazon
Fnac

     


 

 

 

 

 
YANN TIERSEN
Compositeur multi-instrumentiste

Entretien réalisé à Paris, le 21 mai 2001
Par Valérian LOHEAC
et Philippe BEER-GABEL
Photos par Stéphane LEGRAND



Apparu dans le paysage des musiques mélancoliques un beau jour de 1995, Yann Tiersen, la trentaine avenante, après le théâtre, infiltre désormais les bandes originales de films, depuis La vie rêvée des anges et le titre Rue des Cascades. Après Qui plume la lune ?, Alice et Martin ou Trois Huit, c'est au tour du film de Jean-Pierre Jeunet Le fabuleux destin d'Amélie Poulain d'utiliser les titres de son album Le phare, auquel se rajoutent quelques morceaux inédits présents sur son dernier album L'absente (Labels, Virgin).


  Objectif Cinéma (c) D.R.
Objectif Cinéma : Tu as collaboré à plusieurs pièces de théâtres, au point de jouer un musicien dans Le funambule de Genet. Ces expériences ont-elles influencé l'aspect de tes concerts ?

Yann Tiersen : J'aime bien quand les choses cohabitent en parallèle. Pour la série de concerts destinés à la promotion du Phare, j'étais seul, c'était une formule assez réduite où je passais d'un instrument à l'autre et où je voulais mettre en évidence une certaine intimité, comme quand on passe d'une pièce à une autre dans une scène de cinéma. Cependant il n'y avait pas du tout d'aspect théâtral pas de déplacements particuliers. En fond de scène, il y a avait des installations avec des étagères et des ampoules, quelque chose qui se mettait en branle, indépendamment de la musique, et qui donnait des repères dans le temps.


Objectif Cinéma : Tu as notamment fait la musique de la projection du Kid de Chaplin, d'où t'es venue cette envie ?

Yann Tiersen : C'était une commande, on m'avait demandé de faire un ciné-concert. Cela me plaisait car traditionnellement, c'est toujours un piano qui accompagne les images, et là pour le coup, j'avais envie d'être tout seul, de faire quelque chose de très léger, avec des pianos jouets, des accordéons.