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Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Comment avais-tu préparé ce ciné-concert ?

Yann Tiersen : C'est paradoxal, mais je ne sais pas travailler sur des images. J'ai regardé le film, et j'ai fait une série de morceaux. Après j'ai essayé de les caler, mais je ne suis pas très à l'aise pour illustrer des images, je ne m'inspire pas du tout de ces choses là. Je laisse les choses venir spontanément.


Objectif Cinéma : Comment sont nées ces collaborations à des courts métrages, avant même que tu ne fasses des disques ?

Yann Tiersen : A chaque fois, c'était des amis, puis, quand j'ai fait des disques, ce sont des gens qui aimaient bien ce que je faisais. Pour Pixellisation, il s'agissait de Pierre Bouchon, un ami proche, avec qui j'avais fait des groupes et qui a finalement bifurqué vers l'animation.


  Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Sur Le cyclope de la mer de Philippe Julien, la technique était lourde, comment as-tu procédé pour travailler ?

Yann Tiersen : Je crois beaucoup aux rencontres A chaque fois c'est un peu mon moteur. Avec Julien, on avait discuté du sujet de son film, de ce personnage en manque d'affection qui emprisonne ce petit poisson. On se retrouvait un peu là dessus. On en a discuté, et puis après avoir vu les maquettes, j'ai fait une série de morceaux que j'ai à nouveau recalés sur les images.


Objectif Cinéma : Ta musique est largement diffusée, parfois même un peu trop au point de passer dans des documentaires à la télé - même dans Loft Story (!) - quel contrôle as tu sur la diffusion de tes chansons ?

Yann Tiersen : Moi j'ignore ce rapport là, je n'ai pas de contrôle, je ne suis même pas au courant. Ma musique je la fais, après, si quelqu'un veut l'utiliser pourquoi pas. Pour les films j'ai un droit de regard évident, mais pour les reportages non.


Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Tu n'as pas peur de te faire vampiriser par un certain système ?

Yann Tiersen : Il est évident que cela m'ennuie d'entendre ma musique sur le reportage du Pacs par exemple. Les producteurs de ce documentaire avaient inséré La rupture, c'était vraiment n'importe quoi. Le morceau s'appelle La rupture et cela couvrait des scènes de grand bonheur ! C'est par rapport à cela que c'est ennuyeux, mais bon je ne regarde pas la télé de toute façon.