Objectif Cinéma : Quel
a été ton parcours depuis les courts métrage
de Thierry Jousse et celui de Renaud Fély?
Laurent Gabiot : à
vrai dire, on oublie vite ce que l'on fait, car généralement
les tournage s'enchaînent. Le dernier en date, est un
documentaire en vidéo sur Toulouse Lautrec. D'autre
part, je réalise une étude sur les outils de
prises de sons adaptés à l'ouïe animal.
C'est un travail de recherche sur ce que les scientifiques
avaient pu découvrir sur l'ère animale : comment
notre oreille s'est formée, d'où vient le sens
de l'ouïe, quelle forme peut-elle prendre ?
Objectif Cinéma : Comment
qualifierais-tu l'enseignement dispensé à la
Fémis ?
Laurent Gabiot : En
ce qui me concerne, j'étais auparavant en faculté
à Jussieu ; j'ai raté ma licence de physique,
et en matière de son, c'est à la Fémis
que j'ai tout appris. L'école forme vraiment à
un métier, et ce qui est vrai pour le son est vrai
pour les autres départements. Les gens qui sortent
de l'école trouvent du travail. De ce point de vue
là, je trouve que la formation de l'école est
bonne. Il y a évidemment toujours à redire sur
le fonctionnement d'une école, mais je ne suis pas
tellement critique, dans la mesure où je n'ai pas de
solution à proposer. Comment enseigner le cinéma
? C'est une vaste question !
Objectif Cinéma :
Pourquoi avoir choisi La Fémis
plutôt que Louis Lumière ?
Laurent Gabiot : C'est
une question de paresse. Le concours de Louis Lumière
nécessite de grandes connaissances en physique, acoustique,
électrodynamique. Je préférais l'aspect
plus littéraire du concours de la Fémis.