Objectif Cinéma :
Qu'est ce qu'apporte le 5.1 (numérique)
par rapport à la précédente version
?
Laurent Gabiot : Que
ce soit pour des scènes de cinéma ou chez
soi, le 5.1 possède 2 avantages. Il n'y pas de problèmes
de support comme l'optique (bande passante réduite,
dynamique réduite), la qualité du support
est meilleure. Le numérique est discret, le 5.1 :
5 canaux, + caisson de basse.
Pour donner un exemple, dans le
film de Thierry Jousse, sur toutes les scènes musicales
du film, j'ai tourné en 4 pistes avec 2 DAT. J'avais
un couple, placé assez loin de la source, pour prendre
la musique,. Puis une perche bien timbrée sur la
guitare et voix, on avait carrément mis un couple
visible dans le plan. Alors que dans la séquence
de l'hôtel, il y avait un travelling dans une petite
chambre, donc on a été obligé de percher
en mono.
Objectif Cinéma :
Tu préfères travailler
avec un Nagra ou un DAT ?
Laurent Gabiot : Je
préfère l'ergonomie et la qualité des
pré-amplis du Nagra. De plus il n'y a pas énormément
de DAT de tournage : TCD 10, le HHB et le Fostex.
On travaille sur des bobines de
17 minutes, ce qui est impeccable puisque les bobines films
ne dépassent pas les 10 minutes. Pour les films en
DV, le Nagra est moins adapté, mais le DAT demeure
un support assez fragile, semi-professionnel, qui est amené
à disparaître. Ce qui est intéressant
ce sont les nouveaux formats qui vont arriver, tels les
machines numériques assez solides : le fameux Steladat
à 4 pistes, il a un très beau son mais n'est
pas pour le moment d'une fiabilité exemplaire. Ensuite,
il y a le Nagra D, format sur 4 pistes qui est très
bien, et maintenant le DEVA, un enregistreur sur disque
dur, sur lequel je n'ai pas encore eu l'opportunité
de travailler. Ces appareils vont vraiment révolutionner
le monde du son.
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