" AU CINEMA, C'EST VRAIMENT UNE
QUESTION DE JUSTE DISTANCE "
Objectif Cinéma : A
quand remontent tes débuts comme photographe de plateau
?
Jean-Claude Moireau : Depuis
maintenant quatre ans. Mais je préfère me définir
comme photographe de film plutôt que comme photographe
de plateau (il y a aussi des plateaux de théâtre,
de danse
). Je travaille ainsi dans ce monde du cinéma
qui m'attirait déjà pendant l'enfance et l'adolescence.
Et c'est vraiment par mon goût pour le cinéma
que j'en suis arrivé là
Objectif Cinéma :
Qu'est-ce qui t'a amené à travailler sur un
plateau de tournage ?
Jean-Claude Moireau : Avant
tout des rencontres déterminantes, que j'évoquerai
plus loin. J'ai toujours pratiqué la photo et je
continue, indépendamment des plateaux. Dès
que je dispose d'un peu de temps, je pars à l'aventure
dans les villes. J'aime bien par exemple explorer les métropoles
européennes dans lesquelles je passe trois à
cinq jours, à marcher du matin au soir, en recherche
d'images. Je dis " en recherche ", mais en réalité
je fais avec ce qui se présente. C'est une chose
que je redirai peut-être assez souvent au fil de cet
entretien, mais il y a plusieurs façons de faire
de la photo. Il y a des gens qui vont prendre et chercher
à prendre (moi-même il m'arrive d'avoir cette
attitude) mais ce que j'aime avant tout, c'est laisser venir
et recevoir ce qui se passe, comme si personnellement je
ne faisais que la moitié du chemin. Il faut ouvrir
les yeux un peu plus que d'habitude, et pas seulement les
yeux