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Emmanuel de Fleury (c) Stéphane Legrand EMMANUEL DE FLEURY
Entretien réalisé à Paris,
le 10 septembre 2001
Par Thibaut DEGENNE
Photos de Stéphane LEGRAND


Deuxième assistant caméra sur Vidocq, Emmanuel de Fleury, 25 ans, revient sur l'expérience de ce tournage 100% numérique, alors qu'il a débuté il y a deux ans avec l'apprentissage du film traditionnel en 35 mm sur notamment Les rivières pourpres.

Témoignage précis au cœur d'une mutation technologique majeure, décisive pour le nouveau paysage audiovisuel…



Objectif Cinéma :
Quelle est ta formation initiale ?

Emmanuel de Fleury : J'ai fait une école privée dont je tairais le nom car je leur ai toujours caché mon parcours. Ce n'est pas l'école qui m'a amené à travailler. Elle m'a juste permis et donné la force d'aller faire un stage chez Cinécam, un loueur caméra. J'ai pu alors rencontrer des assistants, et ma formation s'est faite à partir de cette rencontre chez un loueur. C'est là qu'il faut apprendre. Ce sont les assistants caméra qui t'apprennent la technique. Les loueurs sont nombreux, ils sont super sympa, ils t'acceptent chez eux, et après, il faut faire la bonne pioche. J'ai eu de la chance et c'est là que j'ai rencontré Vincent Muller, un premier assistant caméra. Je travaille avec lui depuis le début. Ma formation elle est là, c'est Vincent Muller !


  Vidocq (c) D.R.

Objectif Cinéma : Parle-nous de ton parcours professionnel.

Emmanuel de Fleury : Ca s'est fait assez rapidement, j'ai rencontré cet assistant qui faisait une publicité. En une demi-journée on a fait connaissance, et je pense que l'on avait des points communs. Je le voyais très technicien, assez mathématicien, ça m'a plu. Lui il a vu que je ne percutais pas trop mal, et à partir de là, on a accroché. Ensuite on a fait ensemble les essais caméra pour un long métrage et il m'a recommandé à un de ses amis, David Quesmand avec qui j'ai fait mon premier court métrage professionnel. Après une pub, je suis parti tout seul sur un long métrage en Arménie, un petit film bien adapté pour démarrer en tant que deuxième assistant sur un long. Vincent Muller m'a appelé à mon retour pour me proposer Les rivières pourpres en temps que stagiaire. Pour ce film, on a eu besoin de plus de personnes, alors je suis passé de stagiaire à deuxième assistant, je chargeais des magasins (de pellicule). Quinze jours après, il y a eu Vidocq, puis nous sommes repartis avec Thierry Arbogast pour Le baiser mortel du dragon, produit par Besson.


Objectif Cinéma : Comment s'est composée l'équipe technique sur Vidocq ?

Emmanuel de Fleury : De manière générale, un opérateur est contacté par une production pour faire un film. Le chef opérateur choisit ensuite son premier assistant. En l'occurrence pour un film comme Vidocq, tourné en numérique, ils ont cherché un assistant qui ait fait à la fois des gros films et qui s'y connaisse en vidéo, or Vincent Muller était LA personne sur la place de Paris pour faire ce travail. Il avait fait Les rivières pourpres, il est jeune, et comparé à d'autres assistants hors pair qui peuvent avoir 10 ou 15 ans de métier en film traditionnel, il s'y connaissait en vidéo pour avoir fait entre autres, des essais pour des béta numériques chez Vidéo Plus.