Objectif Cinéma : Comment
êtes vous venu au DVD ?
Hugues Peysson : Au
départ, je travaillais pour un éditeur, Arte
vidéo, où j'avais la charge des questions commerciales
et éditoriales des documentaires. Au moment où
la technique est devenue de plus en plus fiable, les éditeurs
ont eu de plus en plus de projets DVD. Mais il y avait un
manque sur le marché : la plupart des sociétés
présentes étaient des sociétés
purement techniques, des laboratoires qui avaient monté
leur filiale, leur studio DVD pour répondre aux attentes
des éditeurs.
La première préoccupation
des éditeurs était que le DVD fonctionne : la
technologie s'affinait et pour obtenir un résultat
qui fonctionne, il fallait des heures et des heures de travail
pour régler des problèmes informatiques, de
compatibilité. Les premiers lecteurs étaient
là, tous (entre le matériel professionnel et
celui du grand public) étaient de la première
génération et il y avait beaucoup de choses
à résoudre.
Quand tout s'est amélioré
aux Etats-Unis et que le matériel est devenu plus
fiable, l'aspect graphique devait impérativement
être développé puisque les studios techniques
en avaient une connaissance restreinte; de même au
niveau du contenu puisque les premiers DVD étaient
assez basiques (film et chapitres).
Il était assez frustrant en tant qu'éditeur
de ne pas avoir de contact avec un prestataire qui soit
aussi un collaborateur avec qui il est possible d'envisager
les vraies problématiques du DVD. : le graphisme
et l'agencement de contenus.
Fin 99 je me suis alors rapproché
de Barejo qui avait une taille, des moyens de production,
une véritable légitimité dans la production
et dans la création graphique (puisque la société
s'occupe de design), assez d'atouts pour sortir du lot des
prestataires que l'on connaissait et répondre à
l'attente des éditeurs.
Mon arrivée chez BAREJO est le
fruit d'une rencontre avec Dominique Barniaud, le directeur
de la société, que le DVD attirait depuis
quelque temps. Il a alors senti que le marché du
DVD était prometteur.