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Objectif Cinéma : Quel est votre profil professionnel ?

Hugues Peysson : J'ai fait des études de commerce. J'ai intégré Arte Vidéo en temps que commercial, puis l'édition prenant de l'ampleur, j'ai cumulé les responsabilités
La société a grossi, on a fusionné avec la 5ème. Il était alors plus facile de développer ce genre de polyvalence à l'époque dans ces petites sociétés.


Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Quel est votre rôle dans la branche DVD de Barejo ?

Hugues Peysson : J'ai monté le studio fin 99, on était au départ deux personnes: Patrick Delobelle, le directeur artistique, et moi même. On a donc fait notre apprentissage du DVD. Bien qu'ayant suivi des productions DVD je ne les avais pas gérées de ce côté là de la barrière, nous avions une exigence de qualité, une volonté de se positionner, ce qui a permis que tout se développe rapidement. Maintenant, sans être une usine à DVD, nous faisons parti des studio importants sur Paris, pas en volume mais sur la finalité des projets.

Une des spécificités de Barejo est d'avoir tout intégré. Nous avons nos studios son, nos studios de montage, un département Internet et le DVD venait ajouter une pierre de plus à l'édifice. Mais une pierre cohérente, car cela nécessite des moyens de production (on les a), du graphisme (on en fait). Il y avait une vraie logique dans laquelle il ne restait plus que la partie technique du DVD. Les premiers conseils que l'on a eus, c'était de ne surtout pas s'occuper de la technique, de faire uniquement le graphisme et de développer les contenus, mais nous n'avons pas écouté ces avis ! Par ailleurs, il est toujours difficile d'être dépendant de quelqu'un d'autre pour avoir la flexibilité qui est la nôtre. Pour bien cerner un métier, il vaut mieux connaître tous les aspects, notamment l'encodage à la mise aux normes Mpeg2. Etre créatif, c'est aussi être créatif dans l'interactivité, trouver des solutions, et si on a pas toutes les pièces du puzzle cela devient plus difficile. Les productions se déroulent dans un temps assez limité parce qu'il y a des objectifs, ce que j'appelle une obligation de résultat, qui n'est pas une obligation de moyens. Nos clients ont une certaine exigence de qualité et ils ont des impératifs de dates. Il y a des aléas techniques à résoudre, des problèmes de dernière minute et cette flexibilité dont nous avons besoin, on ne la trouve pour finir qu'en interne.


  Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Quelle part prend le DVD chez Barejo à côté des autres branches de création ?

Hugues Peysson : On est à 20, 25 % de l'activité de la société. Ce n'est pas aussi segmenté mais c'est vrai qu'il y a le multimédia, la vidéo, le graphisme pour les jaquettes. Sur ces domaines là, le DVD est le deuxième pôle après la vidéo, englobant la fabrication de bandes annonces, des montages de concerts, de clip, des habillages, de la création graphique. Ce ne sont pas les producteurs de cinéma qui font appel à nous, même si ça peut arriver, mais les éditeurs vidéo. Les producteurs vendent leurs droits à des maisons d'éditions qui se chargent par la suite des aspects marketing et commerciaux et maintenant de la fabrication des DVD. Il faut savoir aussi que le DVD a changé très clairement le rapport producteur / éditeur, parce que la vidéo étais considérée comme une photocopie du cinéma. On livrait un master, il servait à faire la duplication des cassettes. Editorialement la communication était assez restreinte, ou il n'y avait pour ainsi dire pas d'enjeu artistique, et le cinéma n'avait pas forcément une bonne opinion de la vidéo : cela n'apportait rien de plus et paraissait facile à faire, alors que le métier de l'édition est largement plus compliqué que ça.