Objectif Cinéma : Peux-tu
me retracer ton parcours ?
Valentine Vidal : Adolescente,
j'ai connu quelques expériences de théâtre
de rue, avant d'entrer au conservatoire de Vichy à
13 ans. Puis de 16 à 18 ans, j'ai suivi une formation
à Montpellier par Bernadette Laffont, qui s'appelait
l'A.C.A.S. J'y ai rencontré John Arnold, acteur formé
par Ariane Mouchkine et Michel Bouquet. C'est vraiment grâce
à lui que je suis monté à Paris.
Objectif Cinéma : Etre
en province constitue-t-il un problème quand on veut
devenir comédien ?
Valentine Vidal : Oui.
Quand tu veux faire ce métier, il me semble nécessaire
de monter à Paris car c'est là que tout se passe.
Arrivé sur Paris, j'ai pris quelques cours à
l'école Charles Dullin où je ne suis pas restée
longtemps. Puis j'ai revu John qui a refait des stages, et
quelque temps plus tard, je suis tombé par hasard sur
un projet de film de Philippe Faucon. Ce fut un concours de
circonstances, j'accompagnais un ami dans une agence de comédiens,
qui cherchait Barbara, le personnage principal du téléfilm
Mes dix-sept ans de Philippe Faucon. C'est réellement
un hasard car le cinéma n'était pas mon objectif,
j'étais prédestinée au théâtre.
Objectif Cinéma :
N'avais-tu pas quelques réticences
à l'idée de commencer ta carrière à
la télévision ?
Valentine Vidal : Non
pas du tout, c'était un premier rôle et cela
ne me gênait pas que cela soit un téléfilm
dans la mesure où l'histoire m'a touché