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Objectif Cinéma : As-tu connu de grands chocs avec le cinéma ?

Valentine Vidal : Pas vraiment, je suis plutôt bercé par le théâtre. Je me sentais bien sur scène, il y a eu un déclic, c'est venu très naturellement. J'ai eu une énorme envie de jouer dès le début sans avoir de modèles particuliers.


  Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Comment as-tu eu l'opportunité de jouer dans Ceux d'en Face de Jean Daniel Pollet ?

Valentine Vidal : Un ami connaissait la productrice, et m'a tenu informé. Puis Jean-Daniel s'est intéressé à moi, il a vu ce que j'avais fait auparavant et a souhaité me rencontrer. À la lecture du scénario qu'il m'a envoyé, j'ai trouvé le film magnifique. Quand nous nous sommes rencontrés, nous avons assez peu parlé du film. Mais avant de partir, il m'a dit : " c'est toi ". Je suis alors rentrée à Paris, puis nous avons discuté des textes de Rimbaud au téléphone.


Objectif Cinéma : Connaissais-tu les films de Jean Daniel Pollet ?

Valentine Vidal : Non pas du tout, j'ai commencé à m'intéresser à ce qu'il faisait, avant de tourner avec lui.


Objectif Cinéma : Comment as-tu vécu ce tournage ?

Valentine Vidal : Cela s'est très bien passé. Le jeu en lui-même était difficile, il fallait que je sois très sobre, que je m'exprime le moins possible. Il me voulait figée et m'a beaucoup fait jouer avec le regard. Mais je me répète, ce fut une vraie histoire de cœur avec Jean-Daniel. Ensuite l'équipe technique était légère et l'on tournait chaque scène en 2 prises. Jean-Daniel n'en voulait pas plus.


Objectif Cinéma : Eprouvais-tu une certaine appréhension à l'idée de tourner avec un comédien de la trempe de Michael Lonsdale ?

Valentine Vidal : J'étais assez impressionné, car c'est un grand monsieur. Je l'ai rencontré juste avant le tournage, et encore une fois cela s'est très bien passé.


  Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Le film se déroule dans une atmosphère bucolique et tu es en perpétuel contact avec la nature. C'est un partenaire de jeu un peu particulier …

Valentine Vidal : Oui, mais ce sont surtout les textes qui m'ont touché : je m'imaginais consciemment un amour lointain, et réagissais émotionnellement sur ce que j'écoutais. Enfin j'essayais tout simplement de vivre ce que j'entendais, voyais, ressentais sans réflexion intellectuelle. Mais c'était très agréable car il régnait une parfaite entente avec Jean-Daniel et toute l'équipe technique.