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MARC CARO
Un président avide de
nouvelles sensations

Entretien réalisé à Nantes
en Novembre 2001
Par Cyril CAVALIE



Homme-orchestre attiré par les univers merveilleux de l'imaginaire, par les beats de la musique électronique et par l'image numérique, Marc Caro, est à 45 ans, l'heureux coréalisateur des films Delicatessen et La Cité des enfants perdus. Président du jury cinéma du Festival international de la science-fiction qui s'est déroulé à la Cité des Congrès de Nantes du 30 octobre au 4 novembre 2001, il nous a communiqué son enthousiasme pour un genre qui continue à le faire rêver.


  Objectif Cinéma (c) D.R.
Objectif Cinéma : Connaissiez-vous ce festival avant d'y être invité ?

Marc Caro : Absolument pas. En revanche, l'un de mes amis, l'écrivain de science-fiction Laurent Genefort, m'en avait parlé. Plusieurs faisceaux de circonstances m'ont conduit à Nantes. Si j'ai accepté d'assurer la présidence du jury officiel du pôle cinéma, c'est tout d'abord parce que je suis né à Nantes. Nantes est la patrie de Jules Verne, et c'est aussi la ville où quelques-uns de mes amis habitent. Je pense notamment à Pierre Bordage, écrivain de science-fiction, invité du festival. Ensuite, je pense que 2001 est une année importante dans l'histoire du cinéma. Et ce n'est - bien sûr - pas un hasard si le festival rend hommage à l'œuvre de Stanley Kubrick en projetant 2001, l'odysée de l'espace, Orange mécanique et le documentaire de Jan Harlan : A life in pictures. Ce festival a ceci d'intéressant, c'est qu'il regroupe différents médias sous une même thématique : la science-fiction.


Objectif Cinéma : En vous écoutant, on a vraiment le sentiment que ce festival vous tient à cœur…

Marc Caro : Vous ne pouvez pas savoir à quel point il me tient à cœur. Venir à Nantes pour ce festival, c'était déjà pour moi l'occasion de revenir dans la ville où je suis né. C'est mon côté Marcel Proust… Ardent défenseur de la science-fiction depuis mes débuts dans le magazine Métal Hurlant (ndlr : Marc Caro était alors auteur de BD), je ne peux aujourd'hui que soutenir cette fabuleuse initiative qui réunit tous les arts, et je suis très heureux d'être le représentant du septième. Dès que je peux aider un festival, comme Gérardmer par exemple, je n'hésite pas : je signe ! Contrairement au polar, la S.-F. et le fantastique ont quand même une assez mauvaise réputation - comme on dit - en France. Encore aujourd'hui ! C'est navrant…