Objectif Cinéma : Une
des particularités de votre travail ne réside-t-elle
pas dans cette recherche d'unité dans les plans ?
Sandrine Veysset : Si
on veut
C'est un peu comme un puzzle. J'évite
les liens, les liants
Et puis, je travaille avec la
même équipe technique depuis le début,
de sorte qu'il existe une continuité dans le travail
accompli. A chaque fois, on se rappelle où l'on s'est
arrêtés dans le travail et on essaie d'aller
toujours plus loin.
Objectif Cinéma : Comment
s'est passé le choix des comédiens ?
Sandrine Veysset : Valérie
et Yann ont passé un casting assez classique, j'ai
visionné les cassettes et tous deux m'intriguaient.
Ils se sont imposés chacun à leur manière.
Objectif Cinéma : Comment
est intervenu le choix de Lucie Régnier dans le rôle
de Lise ?
Sandrine Veysset : Tout
simplement en travaillant chez lui, je la voyais quand elle
rentrait de l'école, elle venait voir ce qu'on faisait,
le courant est bien passé et on est devenu assez
copine. Puis, je me suis demandé pourquoi elle n'essaierait
pas de jouer dans le film. Je lui ai proposé le rôle,
elle a fait des essais, et tout s'est passé assez
naturellement. Ce fut un peu délicat pour Sébastien,
il n'était pas très favorable au départ,
car nous n'avions absolument pas pensé à l'incarnation
du rôle. D'ailleurs, je ne pense jamais aux personnes
qui vont interpréter les rôles, cela pose des
contraintes inutiles.
Objectif Cinéma : Vous
travaillez depuis vos débuts avec des enfants, comment
se passe la direction d'acteurs ?
Sandrine Veysset : Ce
n'est pas pareil. Je suis un peu à l'opposé
de Martha qui ne sait pas comment parler à un enfant
et lui raconte des choses horribles, ne faisant aucune différence
entre un adulte et un enfant. Je ne suis pas non plus dans
un rapport bêtifiant avec les enfants. Ensuite l'enfant
est un individu comme un autre, il ne requiert pas de direction
particulière
D'autre part, Lucie était
à l'aise, très avenante avec tout le monde.