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François Ozon (c) D.R. FRANCOIS OZON
Entretien express
à propos de Huit femmes
Entretien réalisé
le 31 janvier à Bordeaux
Par François JUSTAMENTE


François Ozon, né en 1967, à suivis des études de cinéma à la faculté Paris I. En 1990 il est rentré à la FEMIS dans la section réalisation. Pendant, et suite à sa formation, il a réalisé de nombreux court métrage dont Une robe d'été et Regarde la mer. Huit Femmes est sont cinquième long métrage.


  Huit Femmes (c) D.R.

Objectif Cinéma : Avez-vous eu de l’appréhension avant de diriger ce film au casting impressionnant ?

François Ozon : Si j’ai eu de l’appréhension, je n'ai pas eu le temps de réaliser, tout est allé assez vite. J'ai commencé à travailler la pièce et je me suis rendu compte que la pièce prendrait plus de force si elle était interprétée par des grandes actrices françaises de génération différente. Cela m’intéressait de faire un film qui fonctionne sur plusieurs niveaux, avec un premier degré ( le côté comédie policière à la Agatha Christie) que tout le monde pouvait suivre, et aussi la volonté qu'il soit aussi un film sur la famille, sur les femmes entre elles et un film sur le cinéma et les actrices. Avec toutes les références aux actrices américaines et toutes les références de ces actrices les unes par rapport aux autres, et par rapport aux carrières qu’elles ont eu.


Objectif Cinéma :
Comment vous sentiez vous derrière la caméra, pendant que vous leur demandiez de faire toutes ces choses étonnantes… que l'on ne dévoilera pas trop  !

François Ozon : Je me pinçais en me disant : ”ouh la la, c’est bien Catherine Deneuve et Isabelle Huppert qui se tirent les cheveux ! Mais au bout d’un moment je crois qu’on oublie. C’est vrai que la première semaine, j’étais un peu impressionné par toutes ces actrices parce que je n'avais pas l’habitude d’en avoir autant sur un plateau, surtout d'aussi connues. Mais au bout d’un moment j’ai oublié : au bout d’une semaine, elles étaient devenues des actrices comme les autres, des femmes que je voyais vivre tous les jours.


Sauvage Innocence (c) D.R.

Objectif Cinéma : Comment s’est fait le choix des actrices ?

François Ozon : Le casting s’est fait assez rapidement. Je me suis demandé qui était la plus grande actrice française, celle qui représente vraiment le cinéma français. C’était Catherine Deneuve. Elle était la mère, le pivot à partir de qui j'ai construit la famille.


Objectif Cinéma : Il n’y a pas eu de problème pour faire cohabiter dans un même film tant de grandes actrices ?

François Ozon : Tous les gens qui gravitent autour des actrices disaient que c’était impossible : “Tu ne pourras jamais avoir ce casting-là... Il y a trop de rivalités entre elles.” À chaque fois que je les ai rencontrées, je leur ai demandé si elles étaient prêtes à travailler avec d'autres actrices. Toutes ont accepté.