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 |  |  |  Objectif Cinéma :
 Némo et le marché
 Nicolas Schmerkin :
 Il n'y a pas da priori sur les supports, il n'y en a pas non
 plus sur les durées. Némo est un festival
 affranchi de pression économique ou de souci de rentabilité.
 D'autant plus qu'il est subventionné, et qu'il peut
 se permettre de faire des entrées non payantes.
 
 Il n'y a pas de producteur dans le festival expérimental.
 Le marché est minime, il se compte uniquement en location
 de copies ou pour les projections un peu underground. Mais
 d'un autre côté, ce n'est pas un marché,
 les films sont très peu achetés par les télévisions.
 Ce n'est qu'un marché de diffusion.
 
 
 Objectif Cinéma :
 La télé et l'expérimental
 : est-ce une utopie ou une possibilité ?
 
 Nicolas Schmerkin :
 Je n'attends rien de TF1. Maintenant, Arte vient de créer
 l'émission Die Nacht (La Nuit), qui est
 une fenêtre de liberté. Ils peuvent se permettre
 d'acheter des films que très peu de chaînes au
 monde (deux ou trois peut-être) ne pourraient diffuser.
 C'est vraiment de l'art vidéo, de l'expérimental,
 de la création pure ; et cela reste extrêmement
 minime pour ce genre de film au niveau de la télévision.
 En plus, il s'agit d'un 52 minutes mensuel, donc ça
 ne fait pas un grand volume d'achat, ni de tarifs élevés.
 
 Je n'espère pas grand chose de la télévision,
 mais il existe des espaces intéressants. Courts-Circuits
 diffuse surtout des portraits de cinéastes d'avant-garde,
 mais sans doute pas assez leurs films. La Revue, sur Arte
 aussi, fait du bon travail.
 
 
 
 
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 |  |  |  Objectif Cinéma :
 Aide à la création
 pour l'expérimental : une autre utopie ?
 Nicolas Schmerkin :
 Non, ce n'est pas utopique : des gens comme Gilles Alvarez
 essayent de trouver d'autres façons d'aider des projets,
 et pas forcément sur scénario, car cela n'a
 aucun sens pour ce genre de film. Sur des concepts, des auteurs
 ou d'autres choses nouvelles à inventer. Là-dessus,
 j'ai plutôt envie d'être optimiste.
 
 
 Objectif Cinéma :
 Le quotidien, les conditions
 de travail d'un sélectionneur, distributeur.
 
 Nicolas Schmerkin :
 Je me concentre sur les films que j'ai envie de défendre,
 c'est-à-dire très peu de films. Je n'ai pas
 de sollicitations, c'est surtout moi qui vais solliciter les
 autres pour faire en sorte que les films soient vus ou achetés.
 Par rapport aux films, je vois de moins en moins de longs-métrages
 classiques en 35 mm qui sortent en salles (une dizaine de
 longs par mois, ce qui est très peu). De plus, à
 Repérages, il y a une équipe pour ça,
 et tous les films sont vus. Par rapport à la forme
 courte, cela doit tourner autour de 1500 films par an.
 
 Pour la distribution, ce n'est ni un travail quotidien, ni
 une activité principale mais une activité annexe
 qui prolonge mon travail global. Je vais à un ou deux
 marchés par an pour rencontrer les diffuseurs. C'est
 un travail irrégulier pendant l'année ; je vends
 les films que je défends, mais ce n'est pas mon métier.
 Je préfère défendre les films que j'ai
 envie de défendre, - qui sont, a priori, des films
 invendables - et pouvoir trouver les quelques télévisions,
 les quelques gens sur cette planète avec qui on peut
 discuter, ceux qui aiment le cinéma et avec qui on
 peut faire des choses.
 
 
 
   
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 | Le Festival Némo,
 avec la rétrospective annuelle des films
 soutenus par Thécif et avec de nombreux
 artistes invités (écrivains, musiciens
 et cinéastes), est une fenêtre ouverte
 sur les formes émergentes du cinéma
 indépendant et de la création artistique
 dans son ensemble : défense du jeune cinéma
 français d’auteur, sensibilisation aux
 nouveaux médias et à l’audiovisuel
 parallèle dans ses formes les plus contemporaines,
 mise en valeur des liens que le cinéma
 tisse avec d’autres arts, diffusion de films muets
 en ciné-concert, découverte de cinématographies
 étrangères peu diffusées
 en France. Le Festival Némo, c’est aussi
 une semaine de convivialité avec des rencontres
 entre le public et les artistes à l’issue
 de chaque séance. La cinquième édition
 aura lieu du 16 au 26 janvier 2003 au Forum des
 Images.
 
    Contact :
 Thécif1, bis passage Duhesme - BP 328
 75 868 Paris Cedex 18
 Tél. : 01 55 79 00 00
 Fax : 01 55 79 97 79
 Site Internet
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 Mail
 : thecif@thecif.org
 
 
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