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Next (c) D.R.
Objectif Cinéma : À quand remonte la naissance de Next ? Quel en est le concept ?

Nicolas Schmerkin : Next est né cette année, l'idée appartient à Gilles Alvarez, elle est venue à la suite de discussions et de volontés communes. En 2000, Repérages avait déjà concocté une séance de cinéma expérimental et nouvelles images. Nous aimions tous les deux ce genre de film, donc on a créé cette section à part entière, Gilles ayant trouvé le nom. Next concerne en général tout ce qui peut être considéré comme des " expériences ", des nouvelles images (clip, art vidéo, film expérimental pur et dur) qui ne rentrent pas dans des catégories très définies et que nous avons regroupé, sous un label, pour les montrer.

Objectif Cinéma : Est-ce que ce n'est pas un problème de choisir des films qui ont déjà été sélectionnés dans d'autres festivals ?

Nicolas Schmerkin : Non, puisque la sélection n'est pas du tout compétitive. On essaye d'abord de montrer des choses pertinentes et qui nous plaisent. Je pense qu'aujourd'hui, ce n'est pas un problème de montrer un film qui est sélectionné dans plusieurs festivals. Au contraire, pour ce genre de film, plus les films sont montrés, mieux c'est. Le public qui vient à Némo n'est pas celui qui parcourt le réseau underground de cinéma expérimental.


  19 de Kazuchi Watanabe (c) D.R.

Objectif Cinéma : Némo se situe un peu dans la marge en tant qu'il ne présente aucun marché

Nicolas Schmerkin : Le Festival Némo, dans son ensemble, n'est pas dédié aux professionnels, mais au public avant tout, ce qui explique sa gratuité. Il n'y a ni compétition (et marché), ni une forte volonté d'inviter des distributeurs. Peut-être que cela va changer : il serait bien de pouvoir faire des actions pour que ces films aient une vie après Next, montrer dans l'année un best of de Némo, organiser des soirées thématiques, ou autres, pour la section Next.

Objectif Cinéma : En tant que distributeur, comment avez-vous acquis Le Poteau rose de Michel Leclerc, aidé précédemment à la post-production par Thécif ?

Nicolas Schmerkin : Je l'ai découvert Némo en 2001. J'ai contacté le réalisateur et l'ai sélectionné au festival de Sarajevo, où nous avons invité Michel Leclerc. J'avais envie de défendre le film et après le festival, j'ai donc décidé de le distribuer.

Le Pot aux roses (c) D.R.

Objectif Cinéma : Quelle est la situation actuelle de Next par rapport à un renouveau, à l'éclectisme des cinémas différents et à la volonté de les faire découvrir ?

Nicolas Schmerkin : C'est une volonté au sein du Festival Némo qui ne date pas d'hier mais de l'édition 2000 du Festival et qui s'est ensuite étendue. C'est aussi prendre en compte la réalité de quelque chose qui est en train de se passer. L'expérimental se développe, il y a déjà de plus en plus de gens curieux qui veulent voir ce genre de film et d'organismes, collectifs et associations qui aident à la production, même s'il n'existe pas pour cela de boîtes de production. En parallèle, on peut prendre en compte l'explosion des caméras DV, entre autres, ce qui facilite la conception du film, par exemple d'en faire un chez soi. Effectivement, il y a peut-être une volonté dans le futur d'essayer de se poser en défricheur. Next, qui ne peut pas voir tous les films et peut en manquer certains, permet d'éviter que certains films ne passent inaperçus.