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Jérôme Bonnell (c) D.R. JEROME BONNELL
Réalisateur
Entretien réalisé par Cécile GIRAUD,
le 23 août 2002 à Paris


Jérôme Bonnell est un jeune homme de 25 ans à l’air léger et inquiet à la fois. Peut-être parce que l’expérience de l’interview, nouvelle pour lui, l’obligeait à retourner avec bonheur dans son film sans qu’il se donne le droit de s’y perdre. Il nous parle de son premier long métrage, Le chignon d’Olga, qui fait suite à trois courts métrages, Liste rouge et Pour une fois, tournés en 2000, et Fidèle, tourné en 1999.



Objectif Cinéma : Pourriez-vous nous éclairer sur l’origine du projet, et peut-être plus généralement sur l’origine de votre envie de cinéma ?

Jérôme Bonnell : C’est très difficile de répondre à ce genre de question. Pourquoi on a envie de faire du cinéma ? J’en rêve depuis que je suis tout petit. A un moment donné, j’ai fais une fac de cinéma, j’y suis resté deux ans, c’était bien, mais il n’y avait pas beaucoup de matériel. J’avais déjà travaillé sur des tournages avant, j’écrivais déjà… Dès que j’ai pu faire un court-métrage, j’ai arrêté. L’idée du diplôme était un peu absurde.


  Le Chignon d'Olga (c) D.R.

Objectif Cinéma : Les courts sont un préambule au long ?

Jérôme Bonnell : Sûrement, mais je ne l’ai jamais analysé. Je m’en suis rendu compte après coup. C’est vrai qu’il y a toujours une relation ambiguë entre un garçon et une fille, le lien fraternel. On dit toujours que le court-métrage est un exercice pour le long, mais je n’aime pas trop cette idée. Ou bien chaque film est un exercice… D’ailleurs j’ai deux projets : l’un de court-métrage, l’autre de long-métrage. Ça ne me dérange pas du tout de retourner au court, si l’histoire s’y prête. Après, la question du format, c’est aussi une question de diffusion, pas seulement d’envie. Un long métrage doit faire plus d’une heure pour que les gens en aient pour leur argent. Chaque film est un exercice, chaque film, long ou court, est une histoire que l’on a envie de raconter… Bien sûr, les courts ont été un bon tremplin financier pour le long. Le montage financier s’est fait assez vite pour un film français aujourd’hui, parce que j’ai demandé très peu d’argent aux chaînes de télé ; du coup, j’étais assez libre, car il n’y avait pas d’acteurs connus etc… Le budget total à été de cinq millions de francs environs, ce qui est peu aujourd’hui pour un film français.


Objectif Cinéma : Comment avez-vous trouvé vos acteurs ?

Jérôme Bonnell : Je ne cours pas après les acteurs connus. Je les ai choisis parce qu’ils me plaisaient. Nathalie Boutefeu (Alice) a joué dans mes courts-métrages, c’est une amie, on se connaît depuis plusieurs années. C’était presque écrit pour elle. J’avais envie qu’elle soit dans le premier long. Serge Riaboukine, je ne le connaissais pas personnellement, mais je l’aimais beaucoup dans ses films, et je ne pouvais pas imaginer que quelqu’un d’autre prenne son rôle. Florence Loiret-Caille (Emma), je lui ai fait faire des essais, et pour le rôle de Julien, j’ai rencontré beaucoup d’acteurs, mais je me suis rappelé de Hubert Benhamdine (Julien) parce que je l’avais filmé dans une pièce il y a quatre ans, il n’avait jamais joué auparavant.