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Objectif Cinéma :
En même temps, tout se
rejoint…
Jérôme Bonnell :
Il y a des films où, lorsqu’on enlève une scène, tout s’écroule,
avec une construction très rigoureuse. J’avais l’impression
de faire un film très libre, presque fragile. Le film est
raconté du point de vue du centre de la famille, Julien, c’est
en tout cas ce que j’avais envie de faire. C’est lui qui est
le plus présent à l’image, Hubert a d’ailleurs été présent
sur le tournage 27 jours sur 29, bien qu’il ne les fasse pas
se rejoindre ses différentes vies : il n’y a par exemple aucune
scène entre Alice et Emma, la sœur. On ne se rend compte que
la famille connaît bien Alice que dans une scène où le père
la croise.
Objectif Cinéma :
On a l’impression que votre film fait partie d’une chaîne,
qu’il entretien un lien avec le reste de l’histoire du cinéma.
On pense notamment à Rohmer…
Jérôme Bonnell :
Oui, on m’en parle beaucoup, mais je n’ai jamais pensé à Rohmer
en faisant mon film. Les films que je préfère de lui sont
des films comme Le signe du lion, qui n’ont rien à voir avec
des films comme Le genou de Claire que j’aime moins. Je n’ai
pas l’impression que mon film ressemble à du Rohmer, mais
ça me rend curieux…
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Objectif Cinéma :
Peut-être au niveau des thèmes et du contexte dans lesquels
ils sont abordés. La simplicité du questionnement d’un cas
donné dans une situation donnée. La différence vient peut-être
de la distance qu’il semble créer avec ses personnages, même
s’ils lui ressemblent parfois…
Jérôme Bonnell :
Chez Rohmer, le texte est très important et très rigoureux,
les gens expriment ce qu’ils pensent en parlant, ce qui n’est
pas le cas dans mon film où les personnages sont en quête,
ils disent rarement ce qu’ils ressentent. Il y a des choses
qui étaient écrites, d’autres non. Je n’ai fait aucun gros
plan, sauf à la fin. Le producteur était d’ailleurs très inquiet
à propos de l’absence de gros plans.
Objectif Cinéma :
C’est pourtant très chaleureux. Si l’on fait ce rapprochement
avec Rohmer, c’est peut-être que l’on ne voit pas beaucoup
de films en ce moment qui se questionnent sur l’humain, ou
peut-être pas de la même manière…
Jérôme Bonnell :
Regardez La guerre des étoiles, ça ne parle que de ça ! Ce
qui me rapproche de Rohmer, c’est qu’on n’a pas beaucoup d’argent
et qu’on filme des gens dans leur quotidien.
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2002 Le chignon d’Olga
2000 Liste rouge (cm)
2000 Pour une fois tournés
(cm)
1999 Fidèle (cm)
1998 Le bonheur des
uns (scénario)
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