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Objectif Cinéma : Ah ! Je croyais qu’il n’y avait pas de cynisme dans vos films !

Iliana Lolic : Non, quand je dis qu’il n’y a pas de cynisme dans mon film, ça signifie que ma vision n’est pas cynique. Ça n’a rien à voir. Un personnage n’est pas un film, il fait partie d’une histoire. Et puis le cynisme cache peut-être quelque chose…

Pour continuer sur le choix des acteurs, ce que j’aime chez Fred Saurel, c’est sa bonhomie qui fait que l’on a l’impression qu’il peut résister à tous les coups. Je trouvais qu’il allait bien avec ce personnage un peu punching-ball.


Dinara Droukarova (c) D.R.
Objectif Cinéma : Délaissons le tournage et évoquons maintenant la salle de montage. Comment y travaillez-vous ?

Iliana Lolic : Je regarde les rushes plusieurs fois, pour bien avoir en tête les prises et les différences entre les unes et les autres. Après, avec ma monteuse, on commence par ordre chronologique. On essaie plusieurs choses. Pour Comment tu t’appelles ?, le montage était assez terrible. Je trouvais ça lent, pas drôle du tout. C’est difficile pour les comédies. Non seulement, il faut qu’il y ait du rythme mais, en même temps, ce n’est pas suffisant pour que ce soit drôle. Il faut penser aux plans de réaction, trouver les bonnes coupes aux bons endroits et, à l’image près, ça change énormément. Une prise peut être bonne en soi et une fois montée, on lui préférera une prise qui paraissait moins bonne, mais que l’on choisira, parce que, par rapport aux réactions des uns et des autres, elle se révèle être la meilleure à l’arrivée. Donc, il y a des surprises… J’adore le montage. Quand j’écris, le temps peut passer très vite, je ne m’en aperçois pas. Quand je monte, c’est pareil. J’entre tout de suite dans une concentration profonde.


Objectif Cinéma : Et que vous apporte le regard de Catherine Peix-Eyrolle, votre monteuse ?

Iliana Lolic : C’est quelqu’un qui juge sur pièces. Elle a une fraîcheur que je n’ai pas et un investissement émotionnel qui n’est pas le mien. Elle a plus de distance. Je trouve que la collaboration avec un monteur avec qui on s’entend bien est extrêmement précieuse. Elle est du même ordre qu’avec un co-scénariste.


  Zsygmondy (c) D.R.
Objectif Cinéma : Pour vous, à quel moment le film commence-t-il à vivre sa propre vie ?

Iliana Lolic : Le film s’éloigne de moi à partir du moment où il est projeté au public. Tant qu’il n’a pas été confronté à une salle, le film m’est encore attaché de façon presque trop intime. II faut que je le montre. Je l’ai fait pour ça. A partir de là, il ne m’intéresse plus. Je suis ailleurs. Il correspond à une époque de ma vie, mais je le regarde comme un objet curieux. Il s’appartient, il appartient aux autres. Mais, si les gens rient dans les salles, j’en suis heureuse. J’ai une préoccupation par rapport au spectateur : j’ai envie qu’il soit touché. Je prends en considération son plaisir et le fait de partager une sensibilité. Quand j’écris les textes, souvent moi-même je ris. J’aime bien rire. On ne dirait pas, hein ! J’aime beaucoup rire. Ça me fait du bien… Donc rions le plus possible… et ensemble.




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Actrice

1986 Les Petits Coins de Pascal Aubier (court métrage)
1987 La Sauteuse de l’ange Pascal Aubier- court métrage
1990 Joséphine en tournée de Jacques Rozier (téléfilm)
1993 Rock’n’roll Control de Fred Saurel
1995 Le Fils de Gascogne de Pascal Aubier
1996 Le Fantôme de Longstaff de Luc Moullet (court métrage)
1997 Au champ d’honneur de Luc Moullet (court métrage)
2000 Le Système Zsygmondy de Luc Moullet (court métrage)
2001 Les Naufragés de la D17 de Luc Moullet

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Scénariste et réalisatrice

2000 Play (court métrage)
2002 Comment tu t’appelles ? (court métrage)