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  Le Fils de Gascogne (c) D.R.
Objectif Cinéma : Comment avez-vous financé vos tournages jusqu’à présent ?

Iliana Lolic : Par de l’argent privé ! Pour les deux courts métrages que j’ai faits, je n’ai pas réussi à obtenir de l’argent par les filières classiques du cinéma. Si je n’avais pas trouvé l’argent moi-même, les films n’existeraient pas. Mais, pour le second court, même si j’ai apporté l’argent, ce sont Les Films d’Ici qui s’en sont occupés. Ce sont de vrais producteurs, formidables. Ils ont aimé le projet, l’ont suivi, lui ont permis de se faire dans de bonnes conditions et maintenant ils le distribuent. Ils remplissent complètement leur rôle.


Objectif Cinéma : Avec une actrice qui passe derrière la caméra, on imagine souvent que la relation aux acteurs va être particulière.

Iliana Lolic : En fait, maintenant que je suis derrière la caméra, j’aime beaucoup plus les acteurs. Je sens ce qu’ils ont de vulnérable et, sur le plateau, je cherche à les protéger, à être très proches d’eux. J’ai envie qu’ils se sentent le mieux possible, pour aller le plus loin possible. Je ne les martyrise pas et je ne travaille pas dans le conflit. Je n’aime pas ça. Mais cela dit, il ne faut pas se tromper : il faut choisir les bons acteurs pour les rôles écrits.


Bouge pas, meurs et ressuscite (c) D.R.
Objectif Cinéma : Parlons alors de Dinara Droukarova, qui joue dans vos deux courts. Comment vous êtes-vous rencontrées ?

Iliana Lolic : On s’est rencontrées, parce que j’ai fait l’actrice dans un film de Pascal Aubier, Le fils de Gascogne, dont elle était l’héroïne. J’avais trouvé qu’elle était une actrice très vive, très expressive, et aussi touchante. Je pensais qu’elle pouvait correspondre à ce que j’écrivais. On a donc travaillé ensemble une première fois et, comme ça s’était bien passé, j’ai voulu recommencer. Par commodité, mais aussi par goût.


Objectif Cinéma : Lors de cette première rencontre, vous saviez déjà que ses prestations dans les films de Vitali Kanevski, Bouge pas, meurs et ressuscite et Une vie indépendante avaient été internationalement saluées ?

Iliana Lolic : Non ! Je connaissais ces films de nom, comme des choses célèbres, mais je ne les avais jamais vus. Je ne les ai d’ailleurs toujours pas vus !


Objectif Cinéma : Vous saviez qu’elle était russe. Est-ce qu’inconsciemment vos origines slaves communes ont influencé votre choix ?

Iliana Lolic : Je suis slave par mon père – il était yougoslave, aujourd’hui on dit serbe – mais, a priori je ne me sens pas du tout attiré par les gens de l’Est. Bizarrement… Non, il se trouve qu’elle me plaît et qu’elle a du talent.


  Philippe Harel (c) D.R.
Objectif Cinéma : Ce qui frappe quand on découvre le casting de Comment tu t’appelles ?, c’est son côté hétéroclite qui fait se côtoyer des acteurs aussi différents que Dinara Droukarova, Philippe Harel ou encore Fred Saurel. Qu’est-ce qui a guidé votre choix ?

Iliana Lolic : D’abord, j’aime bien le côté hétéroclite… Pour Philippe Harel, je trouve qu’il correspondait bien à ce garçon qui subit les situations, plus qu’il ne les provoque. Ça allait avec son humour un peu camouflé, pince-sans-rire, ce jeu qui peut être un peu cynique…