Cinélycée
: Mais pourtant, il y a cette
scène où vous prenez la parole pour interroger
l’instituteur. N’est-ce pas là porter un regard extérieur
au récit et réintroduire une instance qui juge,
en la personne du maître ?
Nicolas Philibert :
Mais pour moi, l’instituteur ne tient pas de discours. Ses
propos sont toujours liés à des situations très
précises ; deux enfants se sont disputés,
il s’approche pour essayer de les faire parler. C’est toujours
pragmatique. Si cet instituteur est une perle, il ne doit
pas être pris comme modèle ; c’est une belle
personne parmi d’autres.
Cinélycée
: Comment caractériseriez-vous
le regard du documentariste ?
Nicolas Philibert :
Je ne saurais pas le caractériser d’un mot, car pour
moi, le documentaire est tout un pan du cinéma d’une
diversité tout aussi grande que celle que l’on trouve
dans la fiction. Il y a toutes sortes de tendances, d’écritures,
de singularités. C’est ce qui rend aujourd’hui le documentaire
si intéressant. Pour peu qu’il échappe au carcan
et au formatage télévisuel, on y découvre
une grande richesse de style.
1978La Voix de son maître
(co-réalisé avec G. Modillat)
1979Patrons
/ Télévision (co-réalisé
avec G. Modillat) 1985 La face nord
du camenbert 1986 Christophe 1986y'a pas d'malaise 1987Trilogie pour
un homme seul 1988Vas-y Lapébie
! 1988Le come-back
de Bacquet 1990La ville Louvre 1992 Le pays des
sourds 1994Un animal,
des animaux 1996La moindre
des choses 1998Qui sait 2002Etre et Avoir