Vincent Branchet est un
jeune comédien de vingt-cinq ans. Il faisait partie
cette année des " Jeunes Talents " sélectionnés
à Cannes par l’ADAMI. On l’a vu dans des productions
importantes comme Sade ou Chaos, et bon nombre
de courts-métrages, mais son film le plus marquant
est F est un salaud de Marcel Gisler (disponible chez
Eklipse Vidéo et sur www.adventice.com). Il y joue
Béni, un adolescent qui découvre l’amour extrême
avec le chanteur d’un groupe de rock. Il est bouleversant
dans une histoire dure, qui joue sur les sentiments de soumission
et de domination. En interprétant un personnage au
fil du rasoir, il fait preuve d’une rare audace pour un acteur
de sa génération.
Vincent Branchet était au festival " Paris
tout court " à l’Arlequin pour présenter
deux courts-métrages : Le Destinataire
de Xiaoxing Cheng, et A la vitesse d’un cheval au galop
de Darielle Tillon.
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Objectif Cinéma
: Tu étais au festival
" Paris Tout Court " dans deux films assez
différents : Le Destinataire et A la
vitesse d’un cheval au galop : parle-nous de ces
courts-métrages, est-ce que c’est toi qui t’es présenté
à des castings, ou est-ce qu’on t’a contacté
directement ?
Vincent Branchet
: Il y a deux cas de figures : pour Le Destinataire,
j’ai suivi le chemin traditionnel, casting puis rencontre
avec le réalisateur, et ensuite essais. En ce qui concerne
A la vitesse d’un cheval au galop, la réalisatrice
Darielle Tillon m’avait vu dans un moyen-métrage :
La Réserve de Pascal Breton. Elle m’a fait passer
des essais pour le rôle d’Olivier, qui ont été
concluants.
Objectif Cinéma
: Parle nous de ces expériences,
de la façon dont tu t’es impliqué dans ces projets.
Vincent Branchet
: J’ai rencontré Xiaoxing Cheng, le réalisateur,
en janvier 2001, il avait entendu parler de moi par l’intermédiaire
d’un directeur de casting. C’est un jeune réalisateur
chinois qui a fait une école de cinéma à
Pékin et qui est arrivé en France pour intégrer
Le Fresnoy (studio national d’arts contemporains à
Tourcoing).
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C’est assez drôle
de penser qu’un jeune chinois puisse avoir envie d’écrire
une histoire dans la campagne française, située
qui plus est dans les années cinquante. C’est loin
de ce qu’on imagine être son quotidien. En fait, il
avait de la famille dans les Cévennes et quand il y
est allé, c’était une expérience étrange
pour lui. C’est de là que lui est venue l’idée
d’écrire une histoire par rapport à la notion
d’étranger. On peut être étranger dans
son propre pays, et c’était d’ailleurs notre sensation
pendant le tournage.
Mi-février, nous sommes partis dans les Cévennes
pendant deux semaines, la première était consacrée
aux répétitions dans les décors, et la
seconde au tournage. C’était assez étrange car
c’était la morte-saison et il n’y avait pas beaucoup
d’autres habitants en dehors de nous dans le village, ça
se voit dans le film.
Pour À la vitesse d’un cheval au galop, Darielle
Tillon a commencé à rencontrer des comédiens
au mois de septembre 2000. On a répété
pendant tout le mois de mars et le tournage a commencé
début avril, pendant quinze jours au Mont Saint-Michel
et dans les environs.
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