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Vincent Brancher (c) D.R. VINCENT BRANCHET
Comédien
Entretien réalisé à l’occasion
du Festival Paris tout court
en octobre 2002
P ar Cyril ROTA


Vincent Branchet est un jeune comédien de vingt-cinq ans. Il faisait partie cette année des " Jeunes Talents " sélectionnés à Cannes par l’ADAMI. On l’a vu dans des productions importantes comme Sade ou Chaos, et bon nombre de courts-métrages, mais son film le plus marquant est F est un salaud de Marcel Gisler (disponible chez Eklipse Vidéo et sur www.adventice.com). Il y joue Béni, un adolescent qui découvre l’amour extrême avec le chanteur d’un groupe de rock. Il est bouleversant dans une histoire dure, qui joue sur les sentiments de soumission et de domination. En interprétant un personnage au fil du rasoir, il fait preuve d’une rare audace pour un acteur de sa génération.

Vincent Branchet était au festival " Paris tout court " à l’Arlequin pour présenter deux courts-métrages : Le Destinataire de Xiaoxing Cheng, et A la vitesse d’un cheval au galop de Darielle Tillon.



  Le Destinataire (c) D.R.

Objectif Cinéma : Tu étais au festival " Paris Tout Court " dans deux films assez différents : Le Destinataire et A la vitesse d’un cheval au galop : parle-nous de ces courts-métrages, est-ce que c’est toi qui t’es présenté à des castings, ou est-ce qu’on t’a contacté directement ?

Vincent Branchet : Il y a deux cas de figures : pour Le Destinataire, j’ai suivi le chemin traditionnel, casting puis rencontre avec le réalisateur, et ensuite essais. En ce qui concerne A la vitesse d’un cheval au galop, la réalisatrice Darielle Tillon m’avait vu dans un moyen-métrage : La Réserve de Pascal Breton. Elle m’a fait passer des essais pour le rôle d’Olivier, qui ont été concluants.


Objectif Cinéma : Parle nous de ces expériences, de la façon dont tu t’es impliqué dans ces projets.

Vincent Branchet : J’ai rencontré Xiaoxing Cheng, le réalisateur, en janvier 2001, il avait entendu parler de moi par l’intermédiaire d’un directeur de casting. C’est un jeune réalisateur chinois qui a fait une école de cinéma à Pékin et qui est arrivé en France pour intégrer Le Fresnoy (studio national d’arts contemporains à Tourcoing).

A la vitesse d'un cheval au galop (c) D.R.

C’est assez drôle de penser qu’un jeune chinois puisse avoir envie d’écrire une histoire dans la campagne française, située qui plus est dans les années cinquante. C’est loin de ce qu’on imagine être son quotidien. En fait, il avait de la famille dans les Cévennes et quand il y est allé, c’était une expérience étrange pour lui. C’est de là que lui est venue l’idée d’écrire une histoire par rapport à la notion d’étranger. On peut être étranger dans son propre pays, et c’était d’ailleurs notre sensation pendant le tournage.

Mi-février, nous sommes partis dans les Cévennes pendant deux semaines, la première était consacrée aux répétitions dans les décors, et la seconde au tournage. C’était assez étrange car c’était la morte-saison et il n’y avait pas beaucoup d’autres habitants en dehors de nous dans le village, ça se voit dans le film.

Pour À la vitesse d’un cheval au galop, Darielle Tillon a commencé à rencontrer des comédiens au mois de septembre 2000. On a répété pendant tout le mois de mars et le tournage a commencé début avril, pendant quinze jours au Mont Saint-Michel et dans les environs.