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Objectif Cinéma
: Quand êtes-vous venu
à Paris pour la dernière fois ?
Tim Roth
: Je suis venu à l’occasion d’une conférence
de presse pour La Planète des Singes. J’adore
cette ville et si je savais parler français, je viendrais
peut-être m’installer ici. Je connais bien la France
et j’ai même vécu à Paris pendant une
courte période. J’étais venu tourner un film
et je suis resté, parce que je m’y plaisais, mais cela
n’a pas duré, à cause de la barrière
de la langue.
Objectif Cinéma
: Vous vivez à Los Angeles
maintenant ?
Tim Roth
: Pas dans Los Angeles même, à l’écart.
Je ne voulais pas habiter sur mon lieu de travail, et pour
mes enfants, les choses sont mieux ainsi.
Objectif Cinéma :
Vous voyagez beaucoup ?
Tim Roth
: Oui, mais uniquement pour le travail. Jamais pour le plaisir.
Je suis allé en vacances au Mexique avec ma famille,
et voilà, c’est tout. J’essaie juste de faire profiter
mes proches de mes déplacements professionnels. J’aimerais
vraiment décrocher et profiter de mon temps libre,
mais je suis hanté par le spectre du chômage,
de l’inactivité : j’ai l’impression que si jamais
je m’arrête je ne travaillerai plus jamais.
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Objectif Cinéma
: Au-delà de votre vie
personnelle, quel est votre sentiment sur la situation politique
et sociale en Angleterre actuellement ?
Tim Roth
: C’est de l’hystérie pure et simple (rires) !
Blair est un conservateur, tout comme Clinton était
un républicain : ils ont tourné le dos
à la gauche pour se faire élire. C’est pour
cette raison que le parti conservateur ne sait plus à
quel saint se vouer : il est censé représenter
l’opposition alors que les conservateurs sont déjà
au pouvoir ! J’étais à Londres en 1997
quand le parti travailliste a gagné les élections
et j’étais logé dans un hôtel très
chic. J’ai regardé avec mon fils les festivités
qui se déroulaient de l’autre côté de
la Tamise. Le lendemain, le hall de l’hôtel était
bondé de journalistes. Ils ne m’ont pas posé
la moindre question sur le film que je tournais à l’époque,
uniquement sur Tony Blair, la victoire des travaillistes et
l’espoir qu’elle suscitait. Ce jour-là j’avais dit : " Dans
cent jours tout ça sera fini ". La suite
m’a donné raison, je crois.
Objectif Cinéma
: Bien que vous ayez joué
dans beaucoup de films à fort caractère social,
vous ne semblez pas vouloir jouer le rôle d’un porte-parole.
Tim Roth
: Il y a des gens plus qualifiés que moi pour faire
cela. J’ai mes convictions, voilà tout, et elles m’ont
d’ailleurs causé pas mal d’ennuis. Quand le Prince
Charles a déclaré à la télévision
n’avoir jamais aimé Diana, je lui ai réclamé
l’argent que chaque foyer fiscal britannique avait versé
pour les frais de leur mariage (rires). La presse a
beaucoup parlé de cette affaire.
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