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Goran Paskaljevic (c) D.R. GORAN PASKALJEVIC
Réalisateur
Réalisé en mars 1999
Par France Marie LACAILLE


Goran Paskaljevic est né à Belgrade (1947) et a fait ses études à la FAMU Film School de Prague. Il a réalisé une trentaine de documentaires et plus d’une dizaine de longs métrages dont beaucoup ont été présentés et récompensés dans de nombreux festivals internationaux de renom. La montée du nationalisme en Yougoslavie l'a contraint à quitter son pays en 1992. Il s'installe à Paris en 1994, tout en faisant de nombreux allers et retours dans son pays d'origine pour garder le contact avec sa famille. En 1998, il y retourna pour tourner Baril de Poudre, mais son opposition ouverte au régime de Milosevic lui valut des critiques violentes et menaçantes de la presse officielle.


  Baril de poudre (c) D.R.

Objectif Cinéma : Beaucoup de film ont été réalisés sur l’éclatement de la Yougoslavie, pourquoi Baril de Poudre à ce moment et sous cet angle ?

Goran Paskaljevic : Parce que je suis serbe. Je crois qu’il faut montrer l’autre côté de ce qui se passe en Serbie. Ce n’est pas que Milosevic. La vie est difficile, les gens vivent comme dans des cages. Il faut distinguer le régime et le peuple.


Objectif Cinéma : Ce film rompt avec vos précédents films, dans le sens où l’effet tragique est plus présent que l’humour, même si celui ci existe dans Baril de poudre : comment avez vous vécu ce changement de genre ? Etait il uniquement du au sujet ?

Goran Paskaljevic : Je change de ton en fonction du sujet. Je fais des films depuis plus de 20 ans, et à chaque fois le sujet à imposé un ton différent, comique ou tragique. Je ne sais pas ce que vous avez vu parmi mes autres films…


Baril de poudre (c) D.R.

Objectif Cinéma : Someone else’s America par exemple

Goran Paskaljevic : Ah oui, l’américain est quelqu’un de très rêveur, de très différend … La manière de filmer diffère d’un film à l’autre. Belgrade est comme ça, les gens vivent de cette manière.


Objectif Cinéma : Vous filmez de près , en plans souvent serrés, les destins de ces personnages qui s’entrecroisent. On sent alors la proximité.

Goran Paskaljevic : Dans ce film la caméra s’approche très près, elle bouge, elle suit les personnages. Très souvent j’arrive trop près du visage des acteurs et c’est très difficile pour eux de jouer avec la caméra à 30 cm de leur visage. J’aimerais que le spectateur sente le film comme si les acteurs allaient sortir de l’écran. Je trouve que le visage humain c’est vraiment important.