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Peut-être (c) D.R.

Objectif Cinéma : Quelles étaient les conditions de travail, en plein désert de sable ?

François Emmanuelli : La construction a duré trois mois sous le soleil, et dès le premier jour de tournage : pluie battante ! L’équipe était tunisienne, avec un super assistant habitué à travailler sur toutes les productions étrangères tournées sur place, comme le dernier Star wars. L’endroit choisi pour s’implanter se trouvait à 2km d’un village. Les Tunisiens ont d’abord fait une piste pour y accéder. Puis, ils ont repoussé le sable sur toute la zone destinée au décor et au tournage, en tout 40000 ha. Le décor était construit sur pilotis, puis on a comblé en ramenant du sable.

On a fait du décor à l’ancienne : pas d’outillage, ni bulldozer, ni élévateur…tout était fait à la main, par la main d’œuvre locale, nombreuse et moins chère qu’ici. Les matériaux n’étaient pas tout à fait les mêmes : on évitait le bois, rare et cher, et l’on faisait des châssis avec du grillage et du plâtre.

Le sable n’a pas vraiment posé de problème, sauf refaire un plan. On a eu besoin du décor de la chambre de Romain Duris, avec en découverte, la statue de l’ange de l’immeuble de la rue Turbigo. Pour plusieurs raisons, c’était impossible de le faire à Paris, mais on avait le haut de cet immeuble reconstruit dans le désert. Donc on a refait une partie de la chambre, devant la découverte, mais avec le sable hors champ, puisqu’on était censé être en l’an 2000. Au moment de tourner, une tempête de sable a commencé. Il s’infiltrait partout dans le décor, comme dans le scénario. La boucle était bouclée, Klapisch était ravi.

  Peut-être (c) D.R.
Objectif Cinéma : Avez-vous participé à la post-production ?

François Emmanuelli : Non. Jean-Marie Vivès en avait la charge, mais Cédric Klapisch a suivi toute cette phase. Il porte un grand intérêt au rendu visuel, il fait jusqu’au bout le travail d’accouchement de son film. D’ailleurs, sans les effets numériques pour compléter les décors, ce film ne se serait sans doute pas fait, car trop cher à produire.

Le décor a été nominé aux Césars, mais c’est le cas de tous les " gros " décors, ou du moins ceux que le spectateur peut identifier comme tels. Mais personnellement, je trouve que Peut-être a manqué d’un directeur artistique. Les Américains sont bien entraînés, mais en France, on n’aime pas faire de la science-fiction. Il aurait fallu quelqu’un pour contrôler le décor, les costumes, la lumière, traiter les éléments visuels comme un ensemble.


Objectif Cinéma : Pour vous, qu’est-ce qui fait qu’un décor est réussi ?

François Emmanuelli : Je suis très lucide envers mon travail, je reconnais mes décors réussis de ceux qui ne le sont pas. Mais il est difficile de départager la responsabilité en bien comme en mal. Un décor est la somme de plusieurs éléments : décor, lumière, mise en scène. Quand c’est bien, c’est grâce à l’ensemble. Quand ce n’est pas bien, c’est pareil. C’est tellement tentant de dire qu’un décor est mal filmé ou mal éclairé. Mais quand il est réussi, c’est aussi grâce à la réalisation.




Nouvel Observateur
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2003
Le Mystère de la chambre jaune de Didier Podalydès
2002 Ah ! si j'étais riche de Michel Munz & Gérard Bitton
2002 Cravate club de Frédéric Jardin avec Charles Berling, Edouard Baer
2001 L'Auberge espagnole de Cédric Klapisch avec Cécile de France
2000 Le Vélo de Ghislain Lambert de Philippe Harel avec Benoît Poelvoorde
2000 Les Morsures de l'aube d'Antoine de Caunes avec Guillaume Canet
1999 Le Goût des autres d'Agnès Jaoui avec Anne Alvaro, Gérard Lanvin
1999 Peut-être de Cédric Klapisch avec Belmondo, Romain Duris
1999 Les Grandes Bouches de Bernie Bonvoisin
1997 La Femme défendue de Philippe Harel
1996 Un air de famille de Cédric Klapisch
1995 Les Apprentis de Pierre Salvadori avec Guillaume Depardieu
1995 Chacun cherche son chat de Cédric Klapisch avec Garance Clavel
1994 Le Péril jeune de Cédric Klapisch
1993 Le Goût du fer de Rémi Bernard
1991 Les Arcandiers de Manuel Sanchez