Après six courts-métrages,
dont certains réalisés dans le cadre de la Fémis
(Bien sous tous rapports, Alias) et quelques scénarios
co-écrits avec François Ozon (Regarde la
mer, Sitcom, Les amants criminels, Sous le sable, etc.),
Marina de Van réalise un premier long métrage
étrange et dur : Dans ma peau.
Les dvdphiles pourrons découvrir ce film, disponible
aux Editions Montparnasse (www.editionsmontparnasse.fr),
et y découvrir notamment les commentaires audio et
le court-métrage Alias de Marina De Van ainsi
que le clip de la bande-originale du film par Esbjörn
Svensson Trio : Serenade for the Renegade.
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DANS LA PEAU DE MARINA DE VAN
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Objectif Cinéma :
Vous avez voulu tourner Dans
ma peau depuis votre cycle d’étude à la Fémis. Quelles
ont été les premières personnes impliquées concrètement dans
votre projet ?
Marine de Van : Je
n’ai pas exactement voulu tourner ce film depuis la Fémis
car il n’était pas conçu comme ça. Ce devait être un court-métrage,
correspondant à la dernière scène d’automutilation dans laquelle
l’écran est divisé. Personne en particulier ne s’est trouvé
impliqué dans mes réflexions à ce moment-là. Lors de l’écriture
véritable du scénario d’un long métrage, un an avant la mise
en chantier du film, j’ai fait lire mon scénario à de multiples
personnes de mon entourage pour solliciter des avis. Je ne
peux donc pas citer de personnes impliquées en particulier,
hormis ma productrice Laurence Farenc, puisque le projet était
en écriture à Lazennec, dont elle est sociétaire.
Objectif Cinéma : Dans
quelle mesure et sur quels points Gérard Brach, crédité au
générique, a-t-il collaboré à votre film ?
Marine de Van : Gérard
Brach est simplement remercié dans le générique. Il n’a pas
travaillé sur mon scénario. Mais je le lui ai fait lire et
nous en avons discuté, en général. C’est donc à titre amical
qu’il est remercié et non pour un travail de collaboration.
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Objectif Cinéma :
Vos deux frères, auxquels le
film est dédié, ont chacun un rôle de comédie et l’un d’entre
eux est adjoint à la mise en scène. Vous leur aviez déjà distribué
des rôles dans vos courts métrages. Que font-ils dans la vie ?
Quelle place occupent-ils dans votre travail de réalisatrice
?
Marine de Van : Mon
frère Adrien est comédien et fait également de la mise en
scène de théâtre. Mon frère Thomas écrit des romans mais n’a
pas encore d’éditeur. Je suis proche d’eux. J’aime bien avoir
leur avis et les avoir sur mon plateau, si je le peux, avant
tout parce que leur présence me fait plaisir. J’ai sollicité
Adrien en tant que comédien et adjoint au coaching, réalisé
par Marc Adjadj, parce que j’ai confiance en lui à ces deux
titres.
Objectif Cinéma : Dans
ma peau échappe aux grilles préconçues par le cinéma «d’exploitation»
et son plan marketing s’en trouve probablement restreint :
quelles ont été les contraintes rencontrées pour sortir le
film en salles ?
Marine de Van :
Les contraintes rencontrées se sont posées bien en amont,
lors du financement lacunaire du film - pour lequel il n’a
pas été possible de réunir le budget qui aurait été nécessaire.
Beaucoup de restrictions s’en sont suivies pour la mise en
scène. Mais nous n’avons pas eu de problème à trouver un distributeur
car Jean-Michel Rey, de Rézo films, était déjà engagé lors
de la mise en production du film. Par la suite, les exploitants
se sont montrés effectivement assez réticents pour prendre
le film dans leurs salles. Pour Paris, nous avons accepté
l’offre d’U.G.C. de sortir le film en exclusivité dans une
seule salle. Mais je ne connais pas le détail de cette étape-là
du film.
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