Annuaire boutique
Librairie Lis-Voir
PriceMinister
Amazon
Fnac

     


 

 

 

 

 
Marina de Van (c) Thibaut Degenne MARINA DE VAN
Réalisatrice


Entretien réalisé
le 30 décembre 2002
par Thibaut DEGENNE


Après six courts-métrages, dont certains réalisés dans le cadre de la Fémis (Bien sous tous rapports, Alias) et quelques scénarios co-écrits avec François Ozon (Regarde la mer, Sitcom, Les amants criminels, Sous le sable, etc.), Marina de Van réalise un premier long métrage étrange et dur : Dans ma peau.

Les dvdphiles pourrons découvrir ce film, disponible aux Editions Montparnasse (www.editionsmontparnasse.fr), et y découvrir notamment les commentaires audio et le court-métrage Alias de Marina De Van ainsi que le clip de la bande-originale du film par Esbjörn Svensson Trio : Serenade for the Renegade.


DANS LA PEAU DE MARINA DE VAN

  Dans ma peau (c) D.R.

Objectif Cinéma : Vous avez voulu tourner Dans ma peau depuis votre cycle d’étude à la Fémis. Quelles ont été les premières personnes impliquées concrètement dans votre projet ?

Marine de Van : Je n’ai pas exactement voulu tourner ce film depuis la Fémis car il n’était pas conçu comme ça. Ce devait être un court-métrage, correspondant à la dernière scène d’automutilation dans laquelle l’écran est divisé. Personne en particulier ne s’est trouvé impliqué dans mes réflexions à ce moment-là. Lors de l’écriture véritable du scénario d’un long métrage, un an avant la mise en chantier du film, j’ai fait lire mon scénario à de multiples personnes de mon entourage pour solliciter des avis. Je ne peux donc pas citer de personnes impliquées en particulier, hormis ma productrice Laurence Farenc, puisque le projet était en écriture à Lazennec, dont elle est sociétaire.


Objectif Cinéma : Dans quelle mesure et sur quels points Gérard Brach, crédité au générique, a-t-il collaboré à votre film ?

Marine de Van : Gérard Brach est simplement remercié dans le générique. Il n’a pas travaillé sur mon scénario. Mais je le lui ai fait lire et nous en avons discuté, en général. C’est donc à titre amical qu’il est remercié et non pour un travail de collaboration.


Dans ma peau (c) D.R.

Objectif Cinéma : Vos deux frères, auxquels le film est dédié, ont chacun un rôle de comédie et l’un d’entre eux est adjoint à la mise en scène. Vous leur aviez déjà distribué des rôles dans vos courts métrages. Que font-ils dans la vie ? Quelle place occupent-ils dans votre travail de réalisatrice ?

Marine de Van : Mon frère Adrien est comédien et fait également de la mise en scène de théâtre. Mon frère Thomas écrit des romans mais n’a pas encore d’éditeur. Je suis proche d’eux. J’aime bien avoir leur avis et les avoir sur mon plateau, si je le peux, avant tout parce que leur présence me fait plaisir. J’ai sollicité Adrien en tant que comédien et adjoint au coaching, réalisé par Marc Adjadj, parce que j’ai confiance en lui à ces deux titres.


Objectif Cinéma : Dans ma peau échappe aux grilles préconçues par le cinéma «d’exploitation» et son plan marketing s’en trouve probablement restreint : quelles ont été les contraintes rencontrées pour sortir le film en salles ?

Marine de Van : Les contraintes rencontrées se sont posées bien en amont, lors du financement lacunaire du film - pour lequel il n’a pas été possible de réunir le budget qui aurait été nécessaire. Beaucoup de restrictions s’en sont suivies pour la mise en scène. Mais nous n’avons pas eu de problème à trouver un distributeur car Jean-Michel Rey, de Rézo films, était déjà engagé lors de la mise en production du film. Par la suite, les exploitants se sont montrés effectivement assez réticents pour prendre le film dans leurs salles. Pour Paris, nous avons accepté l’offre d’U.G.C. de sortir le film en exclusivité dans une seule salle. Mais je ne connais pas le détail de cette étape-là du film.