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                  Objectif 
                    Cinéma : 
                    Oui. Il a aussi un rapport extrêmement complexe avec les femmes. 
                     
                    Eric Valette : 
                    Après tout, ce sont peut-être des correspondances soit 
                    hasardeuses soit inconscientes. Effectivement, cette coïncidence 
                    est plutôt amusante. C’est la preuve que cet acteur est capable 
                    de composer des personnages ambigus et subtils. 
                     
                     
                    Objectif Cinéma : 
                    A la fin de Vivement dimanche, il est démasqué et se 
                    fait arrêter. On imagine qu’il va en prison… et peut-être 
                    dans celle de Maléfique… 
                     
                    Eric Valette : 
                    Dans ce cas, on n’a qu’à dire que Maléfique est 
                    la suite de Vivement dimanche ! (rires). Ou 
                    plutôt, une suite anarchique et déviante du film de Truffaut. 
                    Pourquoi pas, après tout. J’aime l’idée des correspondances 
                    entre un film et un autre, on se demande ce que sont devenus 
                    les personnages. C’est intéressant. 
                     
                     
                    Objectif Cinéma : 
                    Qu’est-ce qui vous intéresse 
                    dans la mise en scène ? 
                     
                    Eric Valette : 
                    Ce qui m’intéresse au cinéma, c’est surtout de raconter 
                    des histoires de la façon la plus fluide possible, impliquant 
                    le spectateur d’un point de vue émotionnel. La mise en scène 
                    ne m’intéresse seulement que lorsqu’il s’agit de faire ressentir 
                    des choses aux spectateurs. Ce qui me préoccupe avant tout, 
                    c’est la manière de raconter des histoires. J’aime la position 
                    du conteur moderne : doser la mise en scène, les mouvements 
                    de caméra, les effets sonores, la musique, la direction d’acteurs. 
                     
                     
                     
                  
                     
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                  Objectif 
                    Cinéma : Je 
                    vous posais la question en pensant à la scène très impressionnante où 
                    le personnage de Pâquerette est littéralement habité par le 
                    livre… 
                     
                    Eric Valette : 
                    C’est un plaisir de réaliser ce genre de scène, évidemment. 
                    Quand on travaille sur la séquence, on imagine les grincements 
                    de dents des spectateurs dans la salle. C’est passionnant 
                    parce que c’est effectivement un travail de manipulation. 
                    Toute expérience filmique est manipulatrice pour le spectateur, 
                    même celles qui se disent «objectives». J’occupe alors le 
                    rôle du manipulateur, mais sans mauvaise conscience. Je l’assume. 
                    De toute façon, j’aime être manipulé quand je vais au cinéma, 
                    j’aime manipuler les gens quand je fais un film. 
                     
                     
                    Objectif Cinéma : 
                    Quelles sont vos références 
                    ? 
                     
                    Eric Valette : 
                    Il y en a plein. Avant d’aimer le fantastique, j’ai d’abord 
                    aimé les westerns. Je n’ai pas eu le droit de voir des films 
                    fantastiques avant l’âge de treize ans. Du coup, j’en ai vu 
                    assez peu datant de cette époque. J’ai dû voir Alien quand 
                    j’avais onze ans, grâce à mes cousins qui m’avaient fait rentrer 
                    dans la salle de cinéma. Moi, les films que je regardais, 
                    c’était plutôt du style Rio Bravo. J’ai vraiment eu 
                    une culture du western à la base. Puis le fantastique est 
                    venu pendant ma pré-adolescence, quand on commence à pouvoir 
                    accéder aux salles interdites. Par la suite, j’ai eu l’itinéraire 
                    classique du fantasticophile lambda, c’est-à-dire les Carpenter, 
                    Argento, Romero, Sam Raimi… Forcément, j’ai vu Evil Dead 
                    quand il est sorti. 
                     
                     
                     
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