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Objectif
Cinéma : Travaillez-vous
avec un(e) ensemblier(ère) ?
Ivan Maussion : J’ai fait
plus de 60 films, dont les trois quarts pour le cinéma et
le reste pour la télévision, et je n’ai jamais travaillé avec
un ensemblier. Je suis obsédé par l’idée de maîtriser le choix
de tout ce qui est dans l’image, le mobilier, les accessoires,
je ne délègue pas du tout leur choix. J’ai une connaissance
naturelle du mobilier, ou plutôt un instinct, une curiosité…
et l’impression qu’expliquer à une personne ce que je recherche
sera plus long que de le trouver moi-même.
Objectif Cinéma : Travaillez-vous
à partir de documentation ?
Ivan Maussion : Dans ma
bibliothèque, vous trouverez plus de livres sur la peinture
que sur la décoration. Actuellement, je suis en préparation,
alors je dors peu et je gamberge. Je me suis réveillé la nuit
dernière en pensant à des soucis de choix de couleurs, de
matières. La peinture de Vuillard m’est revenue à l’esprit.
Je dois revoir certaines de ses toiles avant de décider mes
propositions de couleur. Le luxe serait d’avoir le temps d’aller
dans les musées voir les toiles elles-mêmes…
Ensuite, je fais des dossiers d’images avec des ambiances,
des matériaux, des meubles, que je montre aux réalisateurs.
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Objectif
Cinéma : Votre collaboration
avec Patrice Leconte vous a sans doute empêché d’accepter
d’autres propositions ?
Ivan Maussion : Oui, évidemment.
On m’a dit que ce n’était pas bien de trop travailler pour
la même personne, que ça me jouerait un tour. Mais je donne
toujours la priorité aux films de Patrice Leconte. Bientôt,
ça fera vingt films avec lui, mais finalement cela ne représente
qu’un peu plus de la moitié de mon temps.
Il n’y a jamais de sentiment de routine car Patrice change
beaucoup d’atmosphère, et moi aussi, en travaillant avec d’autres
metteurs en scène. Par exemple, avec des films comme Le
mangeur de lune de Daï Sijié, ou Trois hommes et un
couffin, La diagonale du fou.
Entre les long-métrages, je fais de la pub et du clip,
comme la plupart des décorateurs.
Objectif Cinéma :
Y a-t-il un décor que vous aimeriez évoquer ?
Ivan Maussion : C’est
terrible comme question. J’ai beaucoup de souvenirs, alors
je vais juste mentionner un décor que j’ai adoré faire, celui
du bureau d’Alain Delon dans Une chance sur deux. C’était
une pièce ancienne, avec une ambiance mélangée, du style 1925
aux années 1950, des masques africains, beaucoup d’accessoires,
de tableaux… On était en studio, on a tourné une journée entière,
le directeur de la photo a demandé tellement de fumée qu’on
n’en voit rien. Voilà, c’est un bon souvenir d’un décor qui
ne se voit pas. C’est le cinéma.
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2002 Quelqu'un de
bien de Patrick Timsit
2002 L’Homme du train
de Patrice Leconte
2002 Mille millièmes
de Rémi Waterhouse
2002 Rue des plaisirs
de Patrice Leconte
2000 La Veuve de
St Pierre de Patrice Leconte
2000 Félix et Lola
de Patrice Leconte
1999 La Fille sur
le pont de Patrice Leconte
1998 Mookie d'Hervé
Palud
1998 Une chance sur
deux de Patrice Leconte
1997 Tout doit disparaître
de Jean-Marc Moutout
1997 Une chance sur
deux de Patrice Leconte
1996 L’Échappée belle
d’Etienne Daene
1996 Ridicule
de Patrice Leconte
1996 Les Grands Ducs
de Patrice Leconte
1994 Un indien dans
la ville
1994 Le Parfum d'Yvonne
de Patrice Leconte
1993 Tango de
Patrice Leconte
1991 La Gamine
d'Hervé Palud
1990 L’Entraînement
du champion avant la course de Bernard Favre
1990 Le Mari de la
coiffeuse de Patrice Leconte
1990 Rendez-vous
au tas de sable de Didier Grousset
1989 Monsieur Hire
de Patrice Leconte
1989 David Lansky
(mini) Série TV
1988 A Soldier's
Tale
1987 Tandem de
Patrice Leconte
1986 Les Frères Pétard
d'Hervé Palud
1986 Nuit d'ivresse
de Bernard Nauer
1985 Moi vouloir
toi de Patrick Ddewolf
1985 Trois hommes
et un couffin de Coline Serreau
1984 La Diagonale
du fou de Richard Dembo
1983 Les Mots pour
le dire de José Pinhero
1982 J'ai épousé
une ombre de Robin Davis
1982 Ma femme s’appelle
reviens de Patrice Leconte
1981 Viens chez moi,
j’habite chez une copine de Patrice Leconte
1979 Les Bronzés
font du ski de Patrice Leconte
1978 Les Bronzés
de Patrice Leconte
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