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Cut up Scenario (c) D.R. CHARLES GILIBERT
Producteur musical


Entretien réalisé en février 2003
par Thibault DEGENNE


MK2 Music, label lancé en juin 2001par Natanaël Karmitz (fils de Martin Karmitz) et Charles Gilibert, s’est orienté sur la production et l’édition de bandes originales de films longs métrages. Le label a également développé une gamme audacieuse de plusieurs collections où s’entrechoquent l’univers du cinéma et celui de la nouvelle génération des musiques électroniques : Project Music et Stereo Pictures.



Avec deux volumes de Stereo Pictures à leur actif, nous avons voulu en savoir plus sur l’origine de cette collection créée par Jean-Yves Leloup des Radiomentale et le label MK2 music. Charles Gilibert a accepté de parler en exclusivité de cette collection ; des DJ-mix en forme de bandes son cinématographiques. Initié par les Radiomentale pour le premier volume, c’est le groupe prometteur Troublemakers, qui s’est laissé entraîner sans rechigner dans l’aventure.

Le champ d’expérimentation est plutôt large puisque chacun des « invités » de la collection est libre de puiser dans ses références musicales et cinématographiques et de créer une bande-son dans une optique plus narrative que simplement rythmique.


L’INVENTION DE LA PRODUCTION


  Stereo Pictures (c) D.R.

Objectif Cinéma : De quel constat est né Stereo Pictures ? Quel a été le motif déclencheur de la collection ?

Charles Gilibert : Si les musiciens se sont très largement servis du cinéma pour nourrir leur inspiration, les cinéastes se sont à leur tour intéressés à la musique électronique pour enrichir leurs ambiances. Nous assistons à la naissance d’artistes « hybrides » aussi bien attirés par la musique que l’image ; nous avons décidé avec Jean-Yves Leloup de solliciter des DJ dotés d’une large culture cinématographique afin de leur proposer un mix narratif utilisant entre autres des ambiances cinématographiques.


Objectif Cinéma : Vous avez créé le label Mk2 Music avec Nathanaël Karmitz. Quelles sont vos responsabilités respectives ?

Charles Gilibert : Nous sommes l’un et l’autre à l’écoute des projets que nous pourrions mettre en œuvre. La provocation d’un enthousiasme commun nous permet d’amorcer la production d’un projet.

Je gère le label au quotidien concernant la production et la commercialisation des œuvres.


Troublemakers (c) D.R.

Objectif Cinéma : Quel rapport entretenez-vous avec la musique ?

Charles Gilibert : A l’exception des quelques classiques qui font partie de ma discothèque immuable (chanson française, musique classique, reggae), je suis très curieux et particulièrement attiré par tout ce qui ressemble à un projet ou à des sons qui s’inscrivent dans une modernité évidente.

La musique électronique est une formidable chance pour le renouveau des genres préexistants. Les musiques qui m’ont le plus marqué sont associées à des moments de vie (voyage, écoute avec des amis, ambiances), je les vis comme les BOF du quotidien, comme des clins d’œil liés à des situations.


Objectif Cinéma : Qui a proposé les Troublemakers pour le projet Stereo Pictures II ? Cela faisait-il longtemps que vous pensiez au groupe pour ce projet ?

Charles Gilibert : Jean Yves-Leloup a proposé les Troublemakers, la proposition était aussi évidente que notre réponse !