MK2 Music, label
lancé en juin 2001par Natanaël Karmitz (fils de Martin Karmitz)
et Charles Gilibert, s’est orienté sur la production et l’édition
de bandes originales de films longs métrages. Le label a également
développé une gamme audacieuse de plusieurs collections où
s’entrechoquent l’univers du cinéma et celui de la nouvelle
génération des musiques électroniques : Project Music
et Stereo Pictures.
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Avec deux volumes de Stereo Pictures à leur actif,
nous avons voulu en savoir plus sur l’origine de cette collection
créée par Jean-Yves Leloup des Radiomentale et le label
MK2 music. Charles Gilibert a accepté de parler en exclusivité
de cette collection ; des DJ-mix en forme de bandes
son cinématographiques. Initié par les Radiomentale
pour le premier volume, c’est le groupe prometteur Troublemakers,
qui s’est laissé entraîner sans rechigner dans l’aventure.
Le champ d’expérimentation est plutôt large puisque chacun
des « invités » de la collection est libre de puiser
dans ses références musicales et cinématographiques et de
créer une bande-son dans une optique plus narrative que simplement
rythmique.
L’INVENTION DE LA PRODUCTION
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Objectif
Cinéma : De quel constat
est né Stereo Pictures ? Quel a été le motif déclencheur
de la collection ?
Charles Gilibert : Si
les musiciens se sont très largement servis du cinéma pour
nourrir leur inspiration, les cinéastes se sont à leur tour
intéressés à la musique électronique pour enrichir leurs ambiances.
Nous assistons à la naissance d’artistes « hybrides »
aussi bien attirés par la musique que l’image ; nous
avons décidé avec Jean-Yves Leloup de solliciter des DJ dotés
d’une large culture cinématographique afin de leur proposer
un mix narratif utilisant entre autres des ambiances cinématographiques.
Objectif Cinéma : Vous
avez créé le label Mk2 Music avec Nathanaël Karmitz.
Quelles sont vos responsabilités respectives ?
Charles Gilibert : Nous
sommes l’un et l’autre à l’écoute des projets que nous pourrions
mettre en œuvre. La provocation d’un enthousiasme commun nous
permet d’amorcer la production d’un projet.
Je gère le label au quotidien concernant la production et
la commercialisation des œuvres.
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Objectif
Cinéma : Quel rapport entretenez-vous
avec la musique ?
Charles Gilibert : A l’exception
des quelques classiques qui font partie de ma discothèque
immuable (chanson française, musique classique, reggae), je
suis très curieux et particulièrement attiré par tout ce qui
ressemble à un projet ou à des sons qui s’inscrivent dans
une modernité évidente.
La musique électronique est une formidable chance pour le
renouveau des genres préexistants. Les musiques qui m’ont
le plus marqué sont associées à des moments de vie (voyage,
écoute avec des amis, ambiances), je les vis comme les BOF
du quotidien, comme des clins d’œil liés à des situations.
Objectif Cinéma : Qui
a proposé les Troublemakers pour le projet Stereo
Pictures II ? Cela faisait-il longtemps que vous
pensiez au groupe pour ce projet ?
Charles Gilibert : Jean
Yves-Leloup a proposé les Troublemakers, la proposition
était aussi évidente que notre réponse !
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