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Roger Michel (c) D.R. FESTIVAL DE PARIS

ROGER MICHELL

Réalisateur


Entretien réalisé
à Paris, le 1er avril 2003
par Laetitia HEURTEAU


Roger Michell est né en Afrique du Sud en 1957. Après une carrière une carrière au théâtre avec le Royal Shakespeare Company, il réalisa des séries prestigieuses pour la  télévision britannique, parmi lesquelles The Buddha of Suburbia co-écrit avec Hanif Kureishi. Il réalisera son premier long-métrage pour le cinéma en 1996, en portant à l’écran son spectacle My night with Reg récompensé plusieurs fois lors de sa création. Il met ensuite en scène Titanic town avec Julie Walters en femme de ménage pacifiste à Belfast. En 1999, Roger Mitchell connaît un très grand succès avec la comédie romantique Coup de foudre à Notting Hill, dont Julia Roberts et Hugh Grant sont les héros. En 2001, il réalise Dérapages incontrôlés, un thriller où un banal accrochage entre deux voitures déclenche un affrontement entre Ben Affleck et Samuel L. Jackson. Il vient de réaliser The Mother qui sera présenté en compétition officielle à Cannes cette année.


Nous l’avons rencontré à l’occasion de l’édition 2003 du festival du film de Paris.


  Notting Hill (c) D.R.

Objectif Cinéma : Quand avez-vous été impliqué dans le processus du film Coup de foudre à Notting Hill et comment cela a-t-il commencé ?

Roger Michell : Quand le scénariste Richard Curtis et le producteur Duncan Kenworthy m’ont envoyé le scénario. Ils m’ont demandé de le lire car ils pensaient que je serais capable de le réaliser.


Objectif Cinéma : Vous les connaissiez tous les deux avant ?

Roger Michell : Un petit peu, juste un petit peu.


Objectif Cinéma : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre collaboration avec le scénariste Richard Curtis ?

Roger Michell : On a travaillé sur le scénario pendant toute une année, en changeant, en récrivant, en pensant à des choses, en écartant certains personnages. Cela a évolué. Richard Curtis est un auteur excellent, c’est un génie. C’est avec lui que je prenais la décision de couper des scènes, car au montage, il a fallu couper et perdre beaucoup de scènes tournées. C’était très dur. Cela a donc été vraiment une collaboration de longue haleine.


Notting Hill (c) D.R.

Objectif Cinéma : Quelles ont été les scènes les plus difficiles à tourner pour vous ?

Roger Michell : Il y en a eu plusieurs de niveaux de difficulté différents. Parfois, il était inquiétant d’avoir Julia Roberts dans une rue très active, avec des gens qui n’arrêtaient pas de la fixer en restant dans le champ de la caméra. C’était toute une affaire de continuer de filmer Portobello Road dans ces conditions.


Objectif Cinéma : Comment définiriez-vous l’esthétique visuelle de votre film ?

Roger Michell : Je voulais qu’il ressemble à un film méditerranéen : chaud, en été, avec des couleurs passées, comme celles des Impressionnistes, pas de noir, très doux, ensoleillé, et essayer de montrer un Londres qui existe, très paisible, où il y a une place pour la romance et le soleil.