Roger Michell est né
en Afrique du Sud en 1957. Après une carrière une carrière
au théâtre avec le Royal Shakespeare Company, il réalisa des
séries prestigieuses pour la télévision britannique, parmi
lesquelles The Buddha of Suburbia co-écrit avec Hanif
Kureishi. Il réalisera son premier long-métrage pour le cinéma
en 1996, en portant à l’écran son spectacle My night with
Reg récompensé plusieurs fois lors de sa création. Il
met ensuite en scène Titanic town avec Julie Walters
en femme de ménage pacifiste à Belfast. En 1999, Roger Mitchell
connaît un très grand succès avec la comédie romantique Coup
de foudre à Notting Hill, dont Julia Roberts et Hugh Grant
sont les héros. En 2001, il réalise Dérapages incontrôlés,
un thriller où un banal accrochage entre deux voitures déclenche
un affrontement entre Ben Affleck et Samuel L. Jackson. Il
vient de réaliser The Mother qui sera présenté en compétition
officielle à Cannes cette année.
|
Nous l’avons rencontré
à l’occasion de l’édition 2003 du festival du film de Paris.
|
 |
|
|
Objectif
Cinéma : Quand avez-vous
été impliqué dans le processus du film Coup de foudre à
Notting Hill et comment cela a-t-il commencé ?
Roger Michell
: Quand le scénariste Richard Curtis et le producteur
Duncan Kenworthy m’ont envoyé le scénario. Ils m’ont demandé
de le lire car ils pensaient que je serais capable de le réaliser.
Objectif Cinéma
: Vous les connaissiez
tous les deux avant ?
Roger Michell
: Un petit peu, juste un petit peu.
Objectif Cinéma
: Pouvez-vous nous en
dire plus sur votre collaboration avec le scénariste Richard
Curtis ?
Roger Michell
: On a travaillé sur le scénario pendant toute
une année, en changeant, en récrivant, en pensant à des choses,
en écartant certains personnages. Cela a évolué. Richard Curtis
est un auteur excellent, c’est un génie. C’est avec lui que
je prenais la décision de couper des scènes, car au montage,
il a fallu couper et perdre beaucoup de scènes tournées. C’était
très dur. Cela a donc été vraiment une collaboration de longue
haleine.
 |
|
|
|
Objectif
Cinéma : Quelles ont été les
scènes les plus difficiles à tourner pour vous ?
Roger Michell : Il y en a eu
plusieurs de niveaux de difficulté différents. Parfois, il
était inquiétant d’avoir Julia Roberts dans une rue très active,
avec des gens qui n’arrêtaient pas de la fixer en restant
dans le champ de la caméra. C’était toute une affaire de continuer
de filmer Portobello Road dans ces conditions.
Objectif Cinéma :
Comment définiriez-vous l’esthétique visuelle de votre film
?
Roger Michell : Je voulais
qu’il ressemble à un film méditerranéen : chaud, en été, avec
des couleurs passées, comme celles des Impressionnistes, pas
de noir, très doux, ensoleillé, et essayer de montrer un Londres
qui existe, très paisible, où il y a une place pour la romance
et le soleil.
|